Le président français Emmanuel Macron a déclaré vouloir des “victoires au premier semestre 2018” contre le terrorisme qui “bat son plein” au Sahel, à l’issue du sommet du G5 Sahel organisé mercredi près de Paris.

“Ma préoccupation essentielle est qu’il faut gagner la bataille contre le terrorisme et le djihadisme terroriste (…) nous allons je l’espère dans les prochains mois, avoir dans les prochains mois une victoire dans la zone irako-syrienne, il faudra ensuite construire la paix (…), il nous faut gagner la guerre dans la zone sahélo-saharienne (…) des Etats sont aujourd’hui menacés” a affirmé Emmanuel Macron dans une conférence de presse.

Le chef de l’Etat français a annoncé plusieurs contributions aux forces du G5 Sahel. L’engagement de l’Union européenne à hauteur de 50 millions d’euros, mais également celui de l’Arabie saoudite qui contribuera à hauteur de 100 millions de dollars (85 millions d’euros) et des Emirats arabes unis à hauteur de 30 millions de dollars (25 millions d’euros).

“Les Etats-Unis ont confirmé leur soutien à hauteur de 60 millions de dollars (50 millions d’euros)” a ajouté Emmanuel Macron. Au total, le financement estimé pour la seule mise en place de cette force est de 250 millions d’euros.

“Nous allons simplifier les procédures administratives de versement des aides financières et une réunion des ministres de la Défense de l’ensemble des pays présents se tiendra dans les prochaines semaines avant la mi-janvier pour finaliser l’ensemble de ces procédures” a-t-il indiqué.

A propos de la Libye et de la situation des migrants, le président français a indiqué que l’objectif était de “protéger les Africaines et Africains qui subissent des traitements inhumains”. Les deux piliers de la coalition Sahel sont “le développement” et “la sécurité”, a-t-il indiqué.

Tous les dirigeants présents ce mercredi, parmi lesquels ceux des cinq pays du G5 Sahel que sont le Mali, le Burkina Faso, le Niger, le Tchad et la Mauritanie, se sont accordés sur “un soutien renforcé”, selon Emmanuel Macron, afin de permettre à cette force militaire d’agir efficacement dans la zone sahélo-saharienne et notamment “de renforcer en priorité ses efforts sur la zone centre (Mali, Burkina et Niger), avec un effort accru tant quantitatif que qualitatif” a précisé le président français.