RABAT, 14 novembre (Xinhua) — La France tient à réaffirmer, à travers sa présence à la deuxième conférence ministérielle régionale sur la sécurité des frontières, son soutien aux Etats sahélo-sahariens, notamment la Libye pour relever les défis sécuritaires et assurer un bon contrôle des espaces frontaliers dans cette zone, a indiqué, jeudi à Rabat, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius.

Intervenant lors de l’ouverture de la conférence, M. Fabius a souligné que la France “est attentive au destin de la zone sahélo- saharienne avec laquelle nous partageons les intérêts et une histoire commune qui sont à l’origine de liens d’amitié étroits”.

La présence de la France aux côtés d’autres partenaires internationaux à cette conférence “montre la mobilisation renouvelée de la communauté internationale afin d’apporter une réponse régionale aux défis de la sécurisation des espaces frontaliers”, a-t-il dit, réaffirmant à cette occasion le soutien aux Etats sahélo-sahariens notamment à la Libye pour mieux contrôler leurs frontières à travers des actions coordonnées.

L’Europe, la France en particulier, est concernée par “la proximité et la porosité des frontières” qui facilitent “la prolifération des trafics en particulièrement des êtres humains”, a-t-il souligné, faisant observer que la “la stabilité retrouvée au sahel” profitera aussi bien aux Africains qu’aux Européens qui affichent une volonté d’adopter une approche globale régionale et intégrée dans le traitement de la question sécuritaire au niveau de la zone du Sahel et du Sahara.

Face à ces défis globaux et communs, a insisté M. Fabius, l’ensemble des partenaires concernés par cette question majeure sont appelés à apporter une réponse coordonnée dans un esprit de solidarité pour aider les pays sahélo-sahariens à construire ou consolider l’Etat de droit qui est la “première exigence des contrôles des espaces frontaliers”.

Pour M. Fabius, la gestion des espaces frontaliers ne doit pas être abordée à l’échelle nationale seulement, mais requiert une approche de coopération à l’échelle régionale notamment pour le cas de la Libye, pays où les menaces sur les frontières continuent de s’accroître dans un contexte général d’instabilité dans la zone saharo-sahélienne, rendant nécessaire une réponse coordonnée à des défis communs.