Le bureau de l’Organisation internationale de Migration (OIM) Tchad a présenté un rapport qui montre les données collectées pendant le mois d’octobre 2018 au Nord du pays. D’après ce rapport produit après enquête, 99% des Tchadiens transitent aux trois points de suivi du flux migratoire qui sont Zouarké, Faya et Kalait.  

Selon ce rapport partagé par le bureau de la coordination des affaires humanitaires(OCHA), la moyenne des individus observés par jour est passée de 731 pendant le mois de septembre à 543 pendant le mois d’octobre 2018. Cette diminution de 26% peut s’expliquer par les mouvements limités des flux dans la zone du Tibesti suite à la décision prise par le Gouvernement demandant aux migrants de quitter les lieux d’orpaillage. Il faut noter que ces lieux sont sous contrôle des forces armées de sécurité. Cependant, Zouarké, Faya et Kalait ont été les principales villes de transit de ces migrants.

En octobre 2018, 86% des individus identifiés étaient des adultes (72% d’hommes et 14% de femmes), tandis que 14% étaient des enfants (9% de garçons et 5% de filles). Les ressortissants tchadiens formaient la quasi-totalité des individus observés aux trois points de suivi des flux migratoires de population (FMP) (99%). Toutefois, d’autres nationalités ont été également identifiées: des Soudanais, des Libyens, des Maliens et des Nigérians qui représentent à peu près 1%.

Le flux migratoire dans la ville de Kalait

Un point de suivi est installé depuis avril 2017 dans la ville de Kalait où l’OIM observe les mouvements des voyageurs en transit. Cette page est un résumé des données collectées pendant le mois d’octobre 2018. La moyenne journalière des individus a diminué de plus de 29% au cours de cette période par rapport au mois de septembre 2018. Les mouvements locaux à courte durée ont été le principal type de mouvement observé au cours de cette période au point de suivi de Kalait, s’élevant à 58%. Quelques mouvements forcés dus à un conflit (21% des personnes transitant par Kalait) ont également été observés au mois d’octobre en provenance de Kalait, d’Abéché et Faya. Toutefois, les difficultés liées au terrain empêchent aux équipes de déterminer les types de mouvements observés avec précision. Les informateurs clés sur le terrain ont constaté ce mois une diminution du nombre de véhicules transitant par Kalait par rapport au mois de septembre, car la décision du Gouvernement a eu un impact direct sur les mouvements des flux. Kalait, Abéché et Faya ont été les principales villes de départ. Abéché et Kalait ont été également les principales villes de destination des flux observés. Ceci est expliqué par l’intensité des échanges commerciaux entre Kalait et Abéché. Les Tchadiens constituaient la principale nationalité observée au point de suivi des flux de Kalait. 

Le flux migratoire observé à Faya

Début mars 2018 au niveau de la ville de Faya où l’OIM observe les mouvements des voyageurs en transit. Au cours du mois d’octobre 2018, la migration économique (55% des individus observés) et la migration saisonnière (32% des individus observés) ont constitué les principaux types de mouvements observés au niveau du point de suivi de Faya. Faya, Abéché et Zouar ont été les principales villes de provenance des flux observés au cours de ce mois. Les mêmes villes de Faya et Abéché ont été également les principales villes de destination, suivies de Moussoro et d’Ati. Les observations faites au cours de ce mois ont montré que 62% des individus observés étaient des hommes, 16% des femmes et 22% des mineurs. Les nationalités observées durant ce mois sont majoritairement des Tchadiens (99%), les Soudanais et Maliens représentant à peu près 1%.

98% des Tchadiens transitent par Zouarké

En mars 2018, un point de suivi a été installé dans la ville de Zouarké et observe les mouvements des voyageurs et migrants. Cette page présente un résumé des données collectées sur ce point de suivi pour le mois d’octobre 2018. Au cours de ce mois, les mouvements locaux à courte durée (effectués par 49% des personnes transitant par ce FMP) et la migration économique (34%) ont été les principaux mouvements observés au point de suivi de Zouarké. Les mouvements forcés dus à un conflit ont diminué de moitié, passant de 6% des flux en septembre à 3% en octobre en raison de la décision du gouvernement qui a ordonné aux migrants de quitter les zones aurifères, où résidaient des personnes déplacées par le conflit. Cette décision a eu un impact sur les mouvements en général, ceux-ci ayant diminué de 52% par rapport au mois de septembre 2018. 82% des individus enregistrés au FMP étaient des hommes et 9% des femmes. Sur l’ensemble des personnes observées, 9% étaient des mineurs. Les personnes transitant par Zouarké en octobre 2018 étaient, dans leur quasi-totalité, des Tchadiens (98%), des Soudanais, Libyens et des Nigérians représentent à peu près 2%.