Le Conseil d’Administration du Fonds Monétaire International (FMI), qui s’est réuni hier vendredi 11 novembre 2016 a approuvé le décaissement de 61 millions de dollars, soit environ 36 milliards de FCFA pour le compte du Tchad.
L’annonce a été faite ce samedi 12 novembre 2016, par le ministre des Finances et du Budget M. Mbogo Ngabo Seli, par un point de presse présenté à son cabinet. Selon lui, étant donné que la troisième revue est conclue sur la base des performances à fin décembre 2015, et la quatrième revue sur les performances à fin juin 2016, les performances observées fin septembre ont permis aux services techniques du FMI de décider de combiner la conclusion de ces deux revues au mois de novembre 2016.
Le ministre des Finances et du Budget souligne en outre que les administrateurs du FMI se sont félicités de la performance largement satisfaisante du Tchad et ont reconnu les fortes mesures budgétaires prises par les autorités pour gérer l’aggravation de l’impact économique du choc pétrolier et des tensions sécuritaires dans la région. Le ministre Mbogo Ngabo Seli, informe que les administrateurs du FMI ont noté les progrès considérables réalisés dans la mise en œuvre des réformes structurelles et ont souligné qu’un engagement soutenu en faveur de politiques prudentes demeure crucial pour une mise en œuvre réussie du programme qui aiderait à maintenir la stabilité macroéconomique, à restaurer la viabilité budgétaire et à mobiliser l’appui des donateurs.
Cependant le Conseil d’Administration du FMI a souligné que la priorité devrait être accordée à la prévention et au règlement des arriérés de dépenses intérieures ainsi qu’à l’amélioration des recettes budgétaires hors pétrole. Le FMI a également encouragé les autorités tchadiennes à protéger les dépenses sociales prioritaires, à chercher un soutien supplémentaire des partenaires techniques et financiers, et à assurer un équilibre durable entre ajustement et financement. C’est pourquoi le ministre des Finances estime que la conclusion combinée des deux revues permettra aux autres bailleurs de fonds de procéder aux appuis budgétaires annoncés de leur part avant la fin de l’année 2016. Il s’agit notamment de la Banque Mondiale avec 80 millions de dollars soit 48 milliards de FCFA, de l’Union Européenne avec 30 millions d’euros soit 19 milliards de FCFA, de la Banque Africaine de Développement (BAD) pour le reliquat de 3,5 milliards de FCFA sur les 26 milliards de FCFA annoncé après les 22 milliards de FCFA déjà décaissés et de l’Agence Française de Développement (AFD) avec 10 millions d’euros, soit 6,5 milliards de FCFA.
Entretemps, le FMI martèle la nécessité de poursuivre l’amélioration de la gestion des finances publiques et a appelé à approfondir les efforts visant à renforcer la transparence dans le secteur pétrolier et l’exécution budgétaire, notamment en limitant le recours à des procédures de dépenses d’urgence.