SOCIETE – La fête de ramadan s’approche. L’heure est aux préparatifs. Sur les différents marchés de la capitale, le prix des denrées alimentaires et des articles semblent grimper. Consommateurs et vendeurs se plaignent.

A N’Djamena, souvent, à l’approche d’une grande fête, les prix des denrées de première nécessité augmentent sur le marché. Cette année, l’on semble faire face à la même situation.

Du marché d’Atrone appelé communément marché AVD en passant par le petit marché d’Ambatta, le constat reste le même dans la commune du 7eme arrondissement. Un boutiquier rencontré se justifie :  « l’augmentation du prix des denrées alimentaires tels que sucre, huile et riz est due au coût de l’importation et le dédouanement ».

D’un autre coté, l’on explique que l’augmentation du prix des produits alimentaires est liée à la crise que traverse le pays. Un boutiquier installé au marché d’Ambatta avance comme argument les difficultés liées à l’approvisionnement. « En ce moment, plus précisément à l’approche de la fête de Ramadan, il est vraiment difficile d’aller se procurer des denrées alimentaires auprès de nos fournisseurs et les vendre à vil prix ou encore mettre sa clientèle à l’aise. Ce n’est pas à notre niveau que nous augmentons le prix mais il faut se renseigner auprès des grossistes pour avoir de plus amples informations », renvoie-t-il.

Quelques marchés font l’exception. A l’exemple du Marché à mil. Mahamat Adoum, grossiste interrogé, explique que malgré la situation que traverse le Tchad, les prix sont restés intacts. « Depuis le début du carême en avril dernier qui est suivi par la situation politico-militaire du 18 et 20 avril, le prix des denrées alimentaires riz, sucre, dattes et l’huile n’a pas augmenté malgré la situation que traverse le pays.»

Au marché de Dembé, c’est dans le même sens qu’un autre grossiste se dédouane : « cette année malgré la crise que traverse le pays, il n’a pas connu une augmentation du dédouanement donc le prix des denrées alimentaires reste le même. » Lui, non plus n’a pas fait grimper les enchères.

Côté client, les prix sont diversement appréciés. Saleh Oumar Saleh, un consommateur rencontré au grand marché se plaint de la cherté des articles. « Cette année le prix de certaines denrées de première nécessité telles que sucre et huile a augmenté mais on est obligé d’acheter pour mieux fêter la fin du Ramadan », argumente-t-il, laconiquement.

Un autre qui a fait le tour des marchés central et à mil trouve que les prix sont acceptables. « Le prix des denrées alimentaires de cette année est moins cher que celui de l’an dernier, c’est ce prix qui permet à certaines couches vulnérables d’acheter ces denrées de première nécessité. En un mot, tout est à notre portée», analyse-t-il.

Noukamna Dayam, stagiaire