A l’approche de la fête de Ramadan, une flambée de prix des prêts-à-porter des filles est observée. Notre reporter a fait un tour dans différents marchés et grandes boutiques pour faire le constat.

Après un mois de jeûne, c’est la fête dans quelques jours. Et pour que celle-ci soit belle, chaque famille cherche à offrir des nouveaux vêtements à ses enfants, filles comme garçons. Cela pour les faire apparaître élégants lors des visites familiales et amicales. Une vieille habitude, bien connue par tous à travers le temps. C’est aussi une habitude commune exprimant une manifestation de joie et de réjouissance marquant le jour de la fête.


Ceux qui ont beaucoup de filles ont du pain sur la planche. Il faut avoir un portefeuille bien garnie, puisque les prix ne sont pas à la bourse de tout le monde. Pour habiller une petite fille, il faut débourser au moins 15.000F, pour acquérir une robe. Sans compter les accessoires, c’est-à-dire les bracelets, boucles d’oreilles, foulards, chaussures… tandis qu’avec 15.000F, on peut habiller trois garçons. Une femme que nous avons rencontrée au marché à mil, visiblement fatiguée par le carême, épuisée par les bousculades, se plaint de la flambée des prix: “je tourne en rond depuis deux heures de temps, je n’arrive pas à acheter les habits pour la fête pour mes deux filles. Je n’ai que 20.000F, avec cette somme difficile d’avoir deux robes. Je ne sais quoi faire. Mon mari n’a pas de moyens.” Pour d’autres, la solution est simple. Un père de trois filles nous a expliqué que sa bourse ne lui permet pas d’acheter de prêts-à-porter, il s’est donc contenté d’acquérir un pagne pour coudre à ses filles.


Selon plusieurs commerçants interrogés, eux-mêmes ne comprennent pas pourquoi les habits des filles sont plus chers que ceux des garçons, puisque ça leur revient cher depuis l’importation. Mais un autre commerçant nous explique que “ Même en Europe, les habits féminins sont chers, ce qui prouve que les stylistes mettent plus de temps et avec différentes matières pour confectionner une robe.”
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