La sixième édition du Festival Dary, tenue du 21 décembre 2024 au 4 janvier 2025 au Palais des Arts et de la Culture, a suscité un vif débat au sein de la communauté tchadienne. Bien que cet événement soit reconnu comme un espace de promotion de la culture et de l’art tchadien, cette édition a été entachée par des polémiques liées à certaines performances jugées contraires aux valeurs prônées par le festival.

Le Festival Dary, plateforme d’union et de brassage des fils et filles du Tchad, a toujours été une vitrine de la richesse culturelle nationale. Cependant, certains prestations qualifiées de “pornographiques” ont heurté la sensibilité de nombreux tchadiens. Ces dérives ont fait l’objet de critiques sévères, ternissant l’image de cette édition.

Selon Guedoum Djimabye Razolo, artiste chorégraphe et danseur professionnel, la faute revient à une préparation artistique inadéquate. “Cette danse normalement ne devait pas être présentée, vu que ça n’a pas été conçu par des professionnels. Un espace aussi grandiose et ouvert sur le monde devrait faire appel à des professionnels pour concevoir et présenter des œuvres“, confie-t-il.

L’artiste pointe également du doigt la direction artistique du festival. “Le péché n’est pas seulement au niveau de ceux qui ont présenté ces danses, mais aussi au niveau de la direction artistique. Celle-ci doit être composée de professionnels qui comprennent l’importance de valoriser la culture et l’art au Tchad“.

Le manque de castings et d’une orientation claire dans la programmation a, selon lui, contribué à ces dérives. Pour éviter de telles polémiques à l’avenir, Guedoum Djimabye Razolo propose plusieurs pistes d’amélioration. Il propose de faire appel à des professionnels qualifiés pour concevoir et encadrer les performances. Structurer une direction artistique solide et compétente. Mettre en place un processus rigoureux d’auditions en trois étapes, avant la création, pendant la création et avant les représentations sur scène.