Le Mandoul est l’une des 23 provinces du Tchad présentes au festival Dary. Découverte.

Auparavant, Koumra, comme sous-préfecture, était rattachée à la préfecture de Sarh. Quand la zone a été érigée en région en 2002, elle prend le nom de “Mandoul” en lien avec la vallée qui l’entoure. “Mandoul” signifie “l’eau noire” dans le patois du terroir, explique Djoubaye Madjingaye, un sexagenaire, représentant la province au festival Dary.  « Mandoul signifie l’eau noir. C’est comme vous avez le Moyen-Chari, Chari-Baguirmi, le Logone, tous ces noms sont donnés à partir de cours d’eau ».

On trouve presque huit groupes ethniques dans la province du Mandoul. Djoubaye cite ces groupes : «  il y a les Sar, les Goulaye, les Toumak, les  Nar, les Gor, les Mbaï, les Tounia et les Daï ».

Comme culture, les Mandoulais sont connus pour être trop attachés à la tradition. L’initiation et l’excision restent l’identité culturelle des Mandoulais. Parlant des danses, les plus célèbres sont le “saï”, le “ndôh” et le “bagnan”. Les danseurs portent des peaux de mouton ou de chèvre avec des colliers. Le tout avec des masques à la tête et des clochettes à la hanche et aux pieds. Ces danses demandent trop d’efforts physiques et c’est épuisant, explique Djoubaye Madjingaye. Puisqu’on utilise la poitrine et les bras pour danser. Le “ndôh” n’est dansé que par les hommes initiés.

S’agissant des objets d’art, la symbolique chez les Mandoulais repose sur le couteau de jet dans sa gibecière. La sagaie et autres viennent en compléments.

Le Mandoul est réputé pour être le berceau des artistes et des sportifs. Beaucoup de musiciens, de sculpteurs, de basketteurs… sont natifs de cette province. « Il y a assez de talents dans notre province. Mais c’est la négligence et le manque de soutien qui empêchent leur évolution », fait savoir Djoubaye Madjingaye.

Djoubaye Madjingaye souligne que le Festival est une opportunité pour les gens des 23 provinces de nourrir des relations, de se connaître, de s’estimer et de se rapprocher les uns des autres.