Dans la matinée de ce 18 novembre, les “généraux”, c’est à dire les étudiants influents et/ou les mieux écoutés à la base de l’université de N’Djamena ont préféré les gourdins à la place des stylos pour exprimer leur mécontentement face aux démarches de fermeture des restaurants universitaires entreprises par le bureau de l’Union nationale des étudiants tchadiens (Unet), section de N’Djamena.
Cette opération de fermeture des restaurants a eu lieu tôt ce matin sur tous les trois sites universitaires de la capitale. Sur les sites de Farcha et Toukra, l’opération a réussi mais c’est à Ardep-Djoumal que les “Généraux” ont pu empêcher l’Unet de mener son opération.
Selon le Secrétaire exécutif de l’Unet, section de N’Djamena, Ortoroum Mathurin, que Tchadinfos a joint par téléphone, l’université de N’Djamena compte plus de 40 000 étudiants mais seulement 14 000 plats sont mis à leur disposition par le Centre national des Œuvres universitaires. Les démarches entreprises auprès des responsables de ce centre pour améliorer cette condition ont accouché d’une souris. Raison pour laquelle le bureau exécutif de l’Unet section de N’Djamena a décidé de fermer ces restaurants en signe de contestation.
Du côté des “Généraux” l’un d’eux, Herman Djenaissem, explique que cette décision de l’Unet “est comme un coup de marteau envers la base”. “Elle devait nous consulter au préalable avant de prendre cette décision. Chose qui n’a pas été fait et c’est pourquoi nous nous sommes constitués pour dire non”, dit-il.