Les salons de coiffure  pour dames ont pignon sur rue à N’Djamena depuis quelques temps. Installés par centaine dans certains quartiers comme Moursal, Kabalaye, Habena, ou Chagoua, ces salons sont devenus un commerce très rentable pour les tenancières.

Les salons de coiffure appartiennent majoritairement aux Tchadiennes qui en laissent l’exploitation aux Camerounaises, Sénégalaises, ou Togolaises connues pour être les meilleures en la matière.  « Les weekends, la clientèle double et cela s’explique par le fait  que, les femmes préparent les cérémonies de mariage, de dot etc. Aussi, les dimanches, ce sont les femmes qui travaillent qui viennent se faire belles pour commencer une nouvelle semaine »,  confie Marie-Rose,  gérante d’un salon coiffure à Chagoua.

Contrairement aux salons masculins qui n’offrent que deux prestations de service  (coiffure des cheveux et barbes), les salons féminins étalent  leurs services aux traitements de cheveux, manucure-pédicule, gommage, tresse de tout genre, massage, soins de visage… Tout ceci, parfois à des prix très exorbitants.

Chaque salon de coiffure a sa tarification selon la zone d’implantation,  la prestation et le client. Pour les salons isolés les prix sont compris entre 2 500 FCFA et 10.000. Dans les salons de renom, les prix peuvent même aller au-delà de 20 000 FCFA.

La rentabilité de ces salons  fait face à la concurrence compte tenu de leur prolifération,  au payement du loyer parfois très cher, du personnel, des impôts. « Je paye 100.000 FCFA d’impôts  mais le montant écrit sur le reçu c’est 60.000 FCFA,  la location me revient à 50.000 FCFA par mois et j’ai la main d’œuvre à payer, les produits… » Souligne Aïcha, propriétaire d’un salon.

Malgré cette prolifération des salons de coiffure à N’Djamena, il y a parfois un manque de professionnalisme. Certaines coiffeuses n’ont pas reçu de formation adéquate. Les conditions d’hygiène sont aussi quelque fois inquiétantes.