Le scénario de la tuerie de Farcha d’hier samedi 1er avril 2017, se précise. L’on apprend des sources concordantes que l’auteur de la tuerie serait un militaire mécontent d’une affectation dont il fait l’objet. Il appartient au corps militaire de la DGSSIE (Directeur général des services de sécurité des institutions de l’État).

D’après nos informations, l’homme serait évacué deux fois au Soudan pour des raisons de santé. Il souffrirait de troubles psychologiques. À son retour il aurait appris qu’il est relevé de son commandement et affecté ailleurs. Non content de cette décision il fait irruption chez son chef, c’est à dire le Commandant de bataillon de la DGSSIE au quartier Amsinéné dans le 1er arrondissement. La porte de la concession étant fermée, il escalade le mur. C’est ainsi qu’il trouve son chef seul dans son salon. Sans explications il dégaine un couteau et lui administre un coup mortel. L’irrémédiable étant fait, il s’empare des armes de son chef, dont une arme de guerre et deux armes de poings. En sortant de la maison de sa victime, une femme proche du défunt l’ayant aperçu et remarquer des traces de sang sur son habit, sonne l’alerte.

Arriver chez lui, il intime l’ordre à son épouse de quitter la maison sans donner des explications. La femme s’exécute en amenant avec elle enfants et domestiques. Puis il s’assied sur un banc devant son domicile. Quelques minutes plus tard, la famille de la victime débarque à bord d’un véhicule, armé jusqu’aux dents. S’en suit des tirs nourris, l’assassin touché, rend l’âme.

Dans l’échange des tirs, il blesse deux personnes. L’un a pris une balle dans la tête et meurt plus tard à l’hôpital dans la nuit. L’autre est blessé à l’avant-bras et il est hors de danger selon des sources sécuritaires. Ainsi cette tuerie a causé trois morts et un blessé.