Pour un travail promis, Ateib Mahamat, Ramadan Hari, Mahamat Zène Abakar et Ousman Seid se retrouvent vendus contre 10 grammes d’or à la frontière tchado-libyenne. Nous vous racontons l’histoire.

C’est un fait récurrent au Tchad. Selon notre source qui requiert l’anonymat, ces quatre bras valides ont été recrutés par Abdel Mawla pour un travail d’orpaillage dans les mines aurifères au Nord du pays, pour un salaire journalier de 5000F depuis janvier 2020.

Arrivés à Abéché, la situation prend une autre tournure. Leur recruteur, Abdel les a confiés à Oual Borno qui, à son tour, les a remis à Yaya Touer. Celui-ci les a conduits à la frontière tchado-libyenne, où il les a vendus contre 10 grammes d’or, ce qui équivaut à 250000FCFA par personne.

Toujours selon notre source, les parents de ces quatre jeunes ont mené des enquêtes et il se trouverait que c’est Abdel Mawla qui a vendu leurs fils. Ils ont saisi la police de Bitkine qui  l’a arrêté.

Coincé, Abdel a appelé son complice, Oual Borno à Abéché. Ce dernier  a saisi à son tour un autre complice, Yaya Touer à la frontière tchado-libyenne afin qu’il les ramène. Chose faite.

Mais sur le chemin de retour, Yaya Touer s’est arrêté avec ces jeunes à Gouro dans la province de l’Ennedi Ouest. Il exige une somme d’un million six cent mille Fcfa, en guise de dédommagement avant leur libération.

Notre source  nous indique qu’à part  Abdel Mawla, Oual Borno et Yaya Touer, il y a un certain AlHadji Souleyman, le présumé commanditaire de ce trafic d’êtres humains, résidant ici à N’Djaména.

Contacté, le président de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), Djidda Oumar Mahamat dit qu’il fera de son mieux pour que le commanditaire et ses complices soient arrêtés et jugés conformément aux lois de la République.