SOCIÉTÉ – En fin d’après-midi aujourd’hui, au quartier Ridina dans le 5ème arrondissement de la ville de N’Djaména la population a résisté face à la police du sous-poste du Commissariat de sécurité publique n°5 (CSP5).  A l’origine, l’interpellation d’un motocycliste.

Les policiers du Commissariat de sécurité publique n°5 (CSP5) ont interpellé un motocycliste alors qu’il se trouvait à quelques mètres de chez lui. Après présentation des pièces de sa moto, les policiers voulaient embarquer l’engin pour un défaut dans les pièces présentées. Le ton monte entre les policiers et le motocycliste, le voisinage sera alerté et la résistance commence.

Jeunes, femmes,  une centaine de personnes vont se regrouper autour du pickup de la police pour empêcher que la moto ne soit embarquée. Plusieurs tirs de sommation seront effectués pour disperser la foule mais en vain.

Selon un jeune du quartier qui s’est confié à Tchadinfos, « c’est un ras-le-bol car chaque début du soir, les policiers du sous-poste CSP5 arnaquent la population surtout les motocyclistes ». Il explique que les jeunes évitent d’emprunter la voie près du sous-poste pour ne pas être verbalisés pour des raisons banales.

Les policiers que Tchadinfos a tenté d’avoir leurs versions des faits ont refusé de s’exprimer mais qualifient le comportement des jeunes de Ridina d’“incivique”.

Au Tchad et surtout dans la capitale il y a une difficile cohabitation entre les forces de défense et de sécurité et la population. Cette dernière fuit quand elle aperçoit par exemple le véhicule de la police alors que normalement quand la police arrive la sécurité y est.

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