N’Djaména, la capitale tchadienne dispose de son «World Street Center». Ce  marché, exclusivement de téléphones portables situé en plein milieu de la capitale est un  endroit où l’on peut vendre et acheter des téléphones de toutes sortes et divers produits électroniques.

Ouvert début 2010 par des jeunes évoluant dans la débrouillardise, notamment dans la téléphonie mobile, inspirés par le Centre d’affaire américain, «World Street Center», ce centre absorbe aujourd’hui au moins 1 000 jeunes. Parmi eux, des diplômés sans emploi et d’autres chômeurs. «Quand je suis arrivé pour la première fois c’était pour aider mon grand-frère, déjà installé sur les lieux. Aujourd’hui, j’ai ma propre boutique. L’affaire marche très bien ici, au World Stress», affirme Ali Abakar, un vendeur de téléphone, qui effectue des voyages d’affaire à Dubaï et Chine. Son voisin, Issa Youssouf, qui fait partie de ceux qui ont créé ce centre d’affaire informe que, au départ c’était un groupe de jeunes vendeurs ambulants des téléphones portables qui viennent d’installer après un tour dans la  ville. «Petit à petit, aujourd’hui, le lieu  est devenu un grand marché de téléphones. Pour qu’il devienne à l’étape, nous avons mené un combat très dur avec les autorités communales. Parmi nous, aujourd’hui, il y a des multimillionnaires», confie le jeune homme d’affaire.

Ce centre ne fait pas seulement la joie des opérateurs économiques, mais aussi et surtout des usagers qui le fréquentent. Pour beaucoup des usagers interrogés, l’implantation de ce centre d’affaire uniquement pour les téléphones est venue les soulager. «Depuis trois ans que j’ai découvert cet endroit, après chaque six mois, je viens et je renouvelle mon téléphone, en donnant  une somme supplémentaire. C’est vraiment un endroit idéal», se réjouit un fonctionnaire venu changer son ancien portable.