Rencontrant ses collaborateurs ce 27 octobre, au palais de la Culture, pour une prise de contact, la nouvelle déléguée du gouvernement auprès de la commune de N’Djamena, Amina Kodjiana, a reconnu des ‘’manquements‘’ et des ‘’failles’’ dans la communication lors des manifestations violemment réprimées du 20 octobre.
Face à une assistance composée des maires de N’Djamena, forces de défense et de sécurité, autorités traditionnelles, des délégués et chefs de quartiers et carrés, Amina Kodjiana, nommée le 5 octobre à la tête de la capitale, qui a le statut de province, s’est appesantie sur la consolidation de la paix et du vivre ensemble.
Sur la répression sanglante des manifestants du 20 octobre, qui a fait plus de 50 morts, des centaines de blessés, des dégâts matériels énormes, selon un bilan du gouvernement, Amina Kodjiana, dit avoir eu le ‘’ cœur déchiré’’ en voyant les manifestants.
Pour elle, ces jeunes, qui sont ‘’ nos enfants’’, ont besoin d’être ‘’ conseillés’’ et ‘’ encadrés’’. Certains, poursuit-elle, agissent par ignorance, avant d’admettre des ‘’manquements’’ et des ‘’ failles’’ dans la communication.
La gouverneure de N’Djamena appelle les délégués de quartiers et chefs de carrés à être fluides dans la transmission des informations. Le plus petit détail qui peut-être préjudiciable à la population doit être transmis à la hiérarchie, instruit-elle. ‘’Nous devons développer une culture de communication. Une chaîne de travail serrée et étroite’’, oriente Amina Kodjiana, rappelant à ses collaborateurs leur ‘’très grande responsabilité’’ dans la construction d’une paix durable.