Relativement au drame survenu à Abéché, chef-lieu de la province du Ouaddaï, le président du Conseil national de transition, Dr. Haroun Kabadi, demande au gouvernement de transition de continuer les investigations pour situer les responsabilités.

Des manifestations ont secoué la ville d’Abéché les 24 et 25 janvier. L’armée a été déployée et la répression fut sanglante. Plus de dix personnes ont trouvé la mort. De nombreux blessés ont également été recensés dont certains sont actuellement traités à N’Djaména. Les manifestants s’étaient opposés à la désignation et l’installation d’un chef de canton. Pour eux, ce nouveau canton n’a pas lieu d’être dans cette localité. Son chef n’est donc pas le bienvenu.

A l’ouverture de la première session ordinaire 2022 du Conseil national de transition (CNT), son président, Dr. Haroun Kabadi, dit déplorer ces « troubles » qui ont plongé de nombreuses familles dans la désolation et la consternation. « J’appelle les différents protagonistes au calme et à la raison. Je les encourage à un règlement pacifique de leurs différentes contradictions », déclare le président du parlement transitoire, plaidant aussi pour le bannissement de la haine et de la division.  

Face à cette situation, une délégation gouvernementale a été dépêchée à Abéché. Des décisions comme la suspension du sultan du Dar Ouaddaï et du nouveau chef de canton ont été prises.  Le sultan Cherif Abdelhadi Mahdi est arrivé le 1er février à N’Djaména. La raison de ce déplacement n’est pas encore connue.

Le CNT invite le gouvernement à poursuivre les investigations pour la manifestation de la vérité afin de situer les responsabilités pour “éviter que l’impunité ne soit érigée en règle”.