Les élèves des lycées Félix Eboué, technique industriel et technique commercial et les étudiants des facultés d’Ardep-djoumal sont sortis manifester contre la politique française au Tchad, tôt ce lundi 16 mai 2022.

Après la manifestation de la coalition de l’action citoyenne Wakit Tamma contre la politique française au Tchad, le samedi dernier, le sentiment anti-français se développe à travers le pays. Les étudiants des facultés d’Ardep-djoumal et les lycéens de Félix Eboué, des lycées techniques industriel et commercial sont entrés dans la danse à leur tour.

« Haro la France », « la France hors du Tchad », « non à la France », ont crié les étudiants et élèves très rapidement dispersés par l’Unité spéciale d’intervention de la Police (Usip) à coup de gaz lacrymogènes. Si certains jouent au jeu de chat et de la souris avec les policiers avec échange de cailloux contre lacrymogène, d’autres ont préféré prendre leurs jambes au cou pour chercher où se cacher ou encore prendre la direction de la maison. Des pneus ont été brûlés par les manifestants pour exprimer leur ras-le-bol.

Des élèves à moto criant « non à la France » à toute allure ont créé des embouteillages, d’autres ont causé des accidents. « Nous ne voulons plus, non seulement de la politique française au Tchad mais de la France elle-même sur notre sol », crie un jeune devant le Cefod sous une pluie des gaz lacrymogènes tirés par l’Unité spéciale d’intervention de la police (Usip). La manifestation est en train d’atteindre d’autres quartiers.