En 2016, 5.6 millions d’enfants dans le monde sont morts avant leur cinquième anniversaire et parmi ces derniers, 2.6 millions soit 46% sont morts dans le premier mois de leur vie. Ceci revient donc à dire qu’en 2016, 15 000 enfants sont morts avant d’avoir atteint leur cinquième anniversaire, et 7 000 au cours des 28 premiers jours de leur vie.

C’est dans ce cadre que, la Maison des  Médias du Tchad et l’Unicef ont conjointement organisé, le 03 novembre 2017 dans l’enceinte de ladite maison une conférence de presse sur le thème : « Estimations des mortalités des enfants au monde et au Tchad ». C’était à l’occasion du rendez-vous des médias qui se tient chaque mois.

Prenant la parole, Djadda Ali Nanaye, directeur de la santé de reproduction a annoncé que le Tchad se classe désormais parmi les pays qui ont diminué significativement les décès des enfants de moins de cinq ans. Dans sa présentation, Dr Marie-Claire Mutanda, chef de l’Unité santé à l’Unicef quant à elle a déclaré que, chaque année des milliers d’enfants de moins de cinq ans meurent. « Le plus souvent, ces décès sont dus à des causes évitables comme le paludisme, la diarrhée, la pneumonie », regrette-t-elle.

« En 2004, le taux de mortalité néonatal était de 39 pour 1000 naissances vivantes. En 2014, ce taux est passé de 34 pour 1000 naissances vivantes, mais là encore la situation reste préoccupante », s’inquiète Dr Souam Nguele Silé, chef de service de néonatologie de l’Hôpital de la Mère et de l’Enfant.

Entre 1990 et 2015 la mortalité des enfants de moins de 5 ans a  progressivement baissé, mais au Tchad beaucoup reste à faire, même s’il y a une amélioration, car le nombre d’enfants décédés reste toujours élevé. « Quand un enfant meurt, cela reste toujours un problème pour le pays », a soutenu Hamidou Poufon, chef de section planification à l’Unicef.

Ainsi, vu ces chiffres, il est à reconnaître que le Tchad fait partie des 6 pays en Afrique et dans le monde à avoir des taux encore entre 100 et 149 décès de moins de 5 ans pour mille naissances. Cependant, il fait partie aussi des 10 pays avec un taux de déclin le plus élève (7%) de mortalité infato-juvénile dans le monde.

Il faut préciser que, conférence a eu lieu en présence de quatre panelistes et était essentiellement focalisée sur le dernier rapport du  Groupe Inter Agence d’Estimation de la Mortalité (IGME). Ce Groupe est composé de l’UNICEF, de l’OMS, de la Banque mondiale et de la Division de la population du Département des affaires économiques et sociales.