Deux carcasses supplémentaires de rhinocéros noirs ont été découvertes au Parc national de Zakouma. Ce fait porte à quatre le nombre total de décès, sur les six bêtes réintroduites en mai 2018.

« Nous pouvons confirmer qu’aucun de ces rhinocéros n’a été braconné » a affirmé le ministre de l’Environnement, de l’Eau et de la Pêche, Abdelkerim Sidick Haggar, au cours d’un point de presse ce 06 novembre à son cabinet. Il informe que des autopsies ont été effectuées sur les carcasses des rhinocéros et divers échantillons de sang, de tissus et de matières fécales ont été envoyés à des laboratoires de pathologie spécialisés en Afrique du Sud. Les résultats de l’histopathologie obtenus jusqu’à présent n’indiquent pas qu’une maladie infectieuse ou la toxicité de plantes soit la cause du décès.

« Des preuves sérologiques ont toutefois indiqué une exposition au trypanosome, un parasite dans le sang transmis par les glossines, mais il n’est pas suspecté d’être à l’origine des décès », précise le ministre Abdelkerim Sidick Haggar. Selon lui, les différents acteurs notamment les gouvernements du Tchad et de l’Afrique du Sud, African Parks et Sanparks sont toujours en train de réaliser des tests sur le cerveau et le liquide céphalorachidien pouvant éclairer davantage sur la situation. Les faibles réserves des rhinocéros en graisse suggèrent que, « la cause sous-jacente probable pourrait être la mauvaise adaptation des rhinocéros à leur nouvel environnement », ajoute le chef du département de l’Eau, de l’Environnement et de la Pêche.

Suivant les conseils d’une équipe de vétérinaires expérimentés dans la manipulation des rhinocéros noirs, les deux animaux restants ont été recapturés et placés dans des enclos afin de permettre une gestion plus étroite. A cette fin, un vétérinaire Sanparks a été envoyé au Parc national de Zakouma pour appuyer le processus, informe par ailleurs le ministre Abdelkerim Sidick Haggar.