N’DJAMENA, 9 juin (Xinhua) — Une usine de traitement de déchets d’hydrocarbures et autres est en finition à Bitanda, à une dizaine de kilomètres de Moundou, capitale économique du Tchad.

“En construisant cette unité industrielle, nous voulons neutraliser les risques environnementaux provenant de l’exploitation de l’industrie pétrolière et de toutes les industries tchadiennes”, a indiqué à Xinhua Mahamat Kasser Younous, directeur général de la Société des Hydrocarbures du Tchad (SHT).

Dénommé Société tchadienne de traitement des déchets et d’assainissement (SOTRADA), ce futur complexe industriel est détenu à 55% par BOCOM International et à 45% par la SHT.

Il comprendra une unité de traitement de déchets d’hydrocarbures solides d’une capacité de 10.080 tonnes métriques par an, d’une autre unité de recyclage des huiles et eaux usées, d’une capacité de 116.640 tonnes/an, et d’une station pouvant épurer 109.500 tonnes de boues de vidange par an.

“Les deux incinérateurs sont déjà installés. Les bâtiments sont en cours de finition”, a indiqué M. Mahamat Kasser Younous. Il a ajouté que l’usine démarrera ses activités dès la fin du mois de juin en cours, avant même sa réception officielle, prévue pour décembre 2013.

Depuis le lancement de l’exploitation du pétrole au Tchad, il y a dix ans, les déchets d’hydrocarbures sont stockés puis acheminés à l’étranger pour être traités.

“La présence d’une station de traitement en terre tchadienne permettra de traiter l’ensemble des déchets dangereux sur place et d’éviter les risques liés à leur transport transfrontalier”, a conclu le directeur général de la SHT.