Il s’est tenu ce 3 février, un atelier national d’information et de plaidoyer pour la participation du Tchad à la 15e conférence des parties à la convention des Nations unies sur la biodiversité et au processus d’élaboration du nouveau cadre mondial de la biodiversité post-2020, qui se tiendra du 25 avril au 8 mai en Chine.

En ouvrant cet atelier, le directeur des ressources forestières, fauniques et des pêches du ministère de l’Environnement, Mahamat Abdoulaye Issa,  a mis l’accent sur l’importance de la biodiversité. « La biodiversité est directement responsable d’environ 40% de l’économie mondiale. Elle est particulièrement névralgique pour les secteurs agricoles, pharmaceutiques, forestiers et constitue la toile de la vie dont nous faisons intégralement partie ; nous en sommes d’ailleurs totalement dépendants », rappelle-t-il.

Mahamat Abdoulaye Issa de poursuivre qu’avec un réseau d’aires protégées couvrant plus de 12% du territoire, une biodiversité variée composée de 4318 d’espèces de végétaux supérieurs, 722 d’espèces animales, 39 millions d’hectares de terres cultivables et un réseau hydrographique important, le Tchad renferme des potentialités qui peuvent permettre son décollage économique.

Cependant, la croissance démographique , le prélèvement excessif sur les stocks des ressources vivantes, la fragmentation des écosystèmes, la pollution des matrices environnementales ( eau, air, sol) entrainent la perte de sa diversité à un rythme inquiétant. « Une parfaite illustration de ce phénomène est le lac Tchad qui a perdu 90% de ses ressources en eau et vu sa superficie passer de 25.000 km2 en 1960 à 14000 km2 de nos jours, alors qu’il abrite la grande majorité d’espèces de poissons du pays », regrette-t-il.

Il a aussi cité quelques actions entreprises pour restaurer les écosystèmes telles que la réintroduction des oryx, addax, et autruches dans la faune de Ouadi Rimé-Ouadi-Hachim, des rhinocéros noirs dans le parc national de Zakouma, des autruches à cou rouge. « Ces actions ne pourraient produire les résultats escomptés si elles ne sont pas soutenues par des financements conséquents des parties prenantes », interpelle le directeur des ressources forestières, fauniques et des pêches.