Le bassin de rétention d’eau de l’Aéroport de N’Djamena se rétrécit de jour en jour, causant, ces dernières années, des inondations à chaque saison des pluies. Les riverains dénoncent une occupation anarchique.

Dans leur démarche d’en alerter les autorités pour trouver une solution, ils ont saisi la mairie de N’Djaména. L’année dernière, d’après des responsables de la mairie, tous les matériels de pompage nécessaires ont été déployés dans ce bassin pour évacuer les eaux et éviter in extremis de grosses inondations. Au rétrécissement naturel du bassin, s’ajoutent de nouvelles constructions sur son aile nord. Ces nouvelles occupations sont illégales et ne correspondent à aucun plan, expliquent les techniciens du ministère de l’Urbanisme, aux deux ministres.

Le ministre des Infrastructures, du Désenclavement et du Transport confirme que, ce bassin est occupé anarchiquement et remblayé par un citoyen dans l’illégalité totale. «L’année dernière, nous avons été alertés. La mairie a mis des motopompes pendant un mois pour sauver la situation. Sinon, cela menace même l’aéroport d’inondation. Notre descente sur le terrain vise à nous imprégner de la réalité, d’arrêter cette occupation anarchique et de creuser le bassin pour qu’il joue son rôle. N’Djaména est une ville extrêmement plate qu’il faut creuser et entretenir les bassins retenus dans les plans cadastraux. C’est inacceptable que des citoyens viennent occuper des lieux publics», martèle le ministre Adoum Younousmi.

Le  ministre de l’Aménagement du Territoire, de l’Urbanisme et de l’Habitat, M. Mbogo Ngabo Séli, qui se dit écœuré par cette occupation anarchique du bassin rappelle que, le lotissement des terrains au Tchad est régi par des textes et sont du domaine exclusif de son département. Il rassure que, toutes les dispositions seront prises pour que l’autorité de l’Etat soit rétablie.

Source Le Progrès