La conférence des Nations Unies sur les changements climatiques-COP25 qui s’est tenue du 02 au 15 décembre à Madrid en Espagne n’a pas donné les résultats escomptés. La militante tchadienne des droits de l’homme et pour le climat Hindou Oumarou a fustigé lors d’une intervention sur RFI l’immobilisme des pays pollueurs.

Pour Hindou Oumarou, la COP25  est déconnecté de la réalité. Cette édition de la COP a connu beaucoup des difficultés d’ordre organisationnel. D’abord, refusée par le Brésil, annulé par le Chili, la 25ème Conférence des Nations Unies sur le climat finalement hébergé à Madrid. Elle s’est achevée sur des avancées insignifiantes.

« Ils sont dans une autre atmosphère et il continue à discuter la même chose comme toujours. Cette déconnexion fait que la COP25 n’est pas du tout humaine. On dit qu’on  donne la parole à la société civile et si on n’est pas sur la table avec eux, s’ils n’écoutent pas les gens, ils sont toujours en train de discuter sur où on va mettre une virgule ou on va mettre un point ou on va changer un seul mot dans le texte et ils bloquent la négociation pendant deux semaines.» regrette Hindou Oumar.

Poursuivant dans son plaidoyer, la militante de droit de l’homme juge que les pays pollueurs  sont déconnectés de la réalité et de l’urgence climatique pourtant « Les gens dans ma communauté et dans tout le sahel et surtout les peuls Bororo et les autres communautés qui vivent avec eux, subissent déjà les impacts du changement climatique. On a une saison de pluie qui n’est pas régulière qui vient avec des inondations ou bien avec des sècheresses et là toute l’agriculture est inondée. Ils subissent tout de suite l’insécurité alimentaire »

Les effets du changement climatique plongent les sahéliens dans une  pauvreté est de plus en plus accrue. « Venir dans ce genre de COP25, c’est montrer comment  nous souffrons à la maison.» indique-t-elle.