A la faculté des sciences exactes et appliquées (FSEA) de Farcha, pour tous les départements, il n’y a qu’une trentaine d’ordinateurs fixes dans la salle informatique, pour les 4 922 étudiants inscrits.

Si aujourd’hui les enfants dans les écoles maternelles d’autres pays au monde commencent à apprendre l’informatique par la tablette, au Tchad, presque la majorité des étudiants dans des universités ne disposent pas d’ordinateur. Et même s’il existe, cela représente presque rien (0.71%).

A l’Université de N’Djamena, à la faculté des sciences exactes et appliquées (FSEA), dans le département d’Informatique, 624 étudiants sont inscrits dont 361 en 1er année, 124 en 2ème année, 118 en 3ème année et 21 en Master. Ces étudiants sont appelés à partager la trentaine d’ordinateurs fixes pour les travaux. Comment un département comme Informatique, à l’heure du numérique, possède qu’une trentaine d’ordinateurs fixes déjà démodés ? quoi peut-on attendre de ces étudiants ? En plus s’ajoutent les autres départements qui étudient avec ces ordinateurs fixes.

Dr Mbaiossoum Bery Leouroe est le chef de département Informatique à la faculté des sciences exactes et appliquées. Il explique qu’à sa création en 1998, le département combinait les Mathématiques et l’Informatique. « Compte tenu de l’évolution de l’Informatique, on a vu la nécessité de séparer le département des Mathématiques et d’Informatique en 2009. Dès lors, le département d’Informatique évolue et assure ce qui est de l’enseignement de l’informatique dans toute la faculté des sciences exactes et appliquées de Farcha mais également dans d’autres facultés de l’université de N’Djamena en enseignant la théorie et la pratique », détaille-t-il. Depuis lors, ce département ne manque pas des difficultés.

Selon Dr Mbaiossoum Bery Leouroe, son département manque de bureaux, de laboratoires, de documentation, d’Internet stable, de matériels de travaux, de climatisation dans les salles de travaux pratiques. L’insuffisance des ordinateurs, non fonctionnement de certains matériels achetés ou cédés et l’arrêt des cours CISCO sont d’autres difficultés auxquels fait face le département de l’Informatique.

Le Chef de département informatique propose la construction d’un bâtiment pour les enseignants, la création d’un laboratoire de recherche, la dotation en documents, la dotation d’une connexion Internet avec fibre optique, des matériels, des ordinateurs pour renforcer ceux existants, le recyclage des machines informatiques, l’association des techniciens du département aux achats des outils informatiques et mettre en place une commission pour la relance des cours CISCO. « Il est très urgent de recruter un autre technicien informaticien pour venir renforcer l’unique technicien. Le département demande aussi le renforcement de son personnel enseignant par un recrutement d’au moins quatre enseignants » ajoute-t-il.

En ce qui concerne les ressources humaines, il demande 4 maîtres-assistants dont un Arabophone en Master, en Algorithme et Programmation, un technicien informatique et une maintenance des machines et salles informatiques.

Le besoin en ressources matérielles est exprimé en ordinateurs fixes, portables, les tablettes, les routeurs, des vidéoprojecteurs, des climatiseurs, des matériels bureautiques, etc.