L’Union nationale des étudiants tchadiens (UNET), par un point de presse fait ce 09 janvier, accorde trois jours au gouvernement pour apporter des solutions à un certain nombre de difficultés auxquelles sont confrontées les étudiants.


Pour le président de l’UNET, Mahamat Saleh Ahmat, les étudiants tchadiens des universités et instituts publics manquent de tout, mais ils se donnent “corps et âme” pour sortir de ce calvaire. « Étudier au Tchad est une situation semblable à une formation militaire. Avec tout ça, nous avons accepté d’étudier au pays mais malheureusement l’intégration se fait par affinité et ceux qui sont les plus privilégiés sont les enfants des plus hautes autorités et cela n’est un secret pour quiconque. Par contre, ceux qui ont étudié dans ce pays sont abandonnés à leur triste sort. Nous interpellons le gouvernement à revoir l’aspect d’intégration ».

La suppression de la bourse d’études décidée en 2016 par le gouvernement, ajoute-t-il, a davantage augmenté la souffrance des étudiants. Par conséquent, il demande au gouvernement de restaurer la bourse “qui a été suspendue et non supprimée”. En dehors de la bourse, le président déplore que les universités manquent pratiquement de tout : amphithéâtres, bibliothèques universitaires, centres de santé, wifi, terrain omnisports, restauration universitaire, etc. “Le mal est profond, le gouvernement ne prête jamais une attention particulière à l’enseignement supérieur, nous sommes minimisés (…). Nous venons d’amorcer une nouvelle année, les étudiants tchadiens sont prêts à mourir pour leurs droits. Les promesses fallacieuses ont rendu mature l’étudiant tchadien, le gouvernement doit honorer son engagement », s’emporte-t-il.

« Nous accordons 3 jours francs au gouvernement à compter du 11 janvier 2023. D’ici là si nos doléances ne sont pas prises en compte alors les universités et instituts publics seront paralysés sur toute l’étendue du territoire national», menace Mahamat Saleh Ahmat.