Le thème 5 du dialogue national inclusif et souverain (DNIS) intitulé les ‘’questions sociétales’’ est au centre des débats ce jour. Hassan Saline, ancien gouverneur du Mayo-Kebbi Ouest, tire la sonnette d’alarme sur le phénomène d’enlèvement de personnes contre rançons dans son ancienne circonscription administrative où selon ses comptes, entre 2019 et 2020, 300 millions auraient été déboursés, seulement dans la sous-préfecture de Lamé, par des parents des victimes pour qu’elles soient libérées.

Le phénomène d’enlèvement des personnes contre rançon fait rage dans la province du Mayo-Kebbi Ouest. Ce phénomène est un facteur de prédation ; d’exode rural ; de migration ; d’injustice, alerte Hassan Saline.’’ J’ai été deux fois gouverneur dans la province du Mayo-Kebbi Ouest. La première fois en 2010, ce phénomène était embryonnaire et il ne concernait que l’enlèvement des enfants contre rançons”, indique-t-il.


Dix ans après son retour comme gouverneur, le phénomène s’est accentué. ‘’C’est devenu un fonds de commerce. L’Etat soit il est présent et il manque de moyens ; soit il est totalement absent. Rien que pour la sous-préfecture de Lamé, le décompte fait pour les années 2019-2020, une bagatelle de 300 millions ont été déboursés par les pauvres paysans. Sans compter les exécutions, les mutilations. Cette population est en train de vivre dans la peur’’, interpelle Hassan Saline, suggérant à la plénière qu’une forte résolution soit prise pour éradiquer ce phénomène.