Dix-huit migrants sont morts alors qu’ils tentaient de pénétrer dans l’enclave espagnole de Melilla, sur la côte nord du Maroc, et alors que des heurts avaient éclaté avec les gardes-frontières, ont annoncé, vendredi 24 juin, les autorités marocaines.

Près de 2 000 migrants ont tenté de s’introduire sur le territoire espagnol en prenant d’assaut une clôture. Des heurts ont alors éclaté avec les forces de sécurité, ont annoncé les autorités marocaines et espagnoles, ajoutant qu’une centaine de personnes avaient réussi à entrer dans l’enclave.

Les victimes ont trouvé la mort “dans des bousculades et en chutant de la clôture de fer” qui sépare l’enclave espagnole du territoire marocain, lors d'”un assaut marqué par l’usage de méthodes très violentes de la part des migrants”, a précisé à l’AFP une source des autorités de la province de Nador.

Lors d’une conférence de presse, le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, a condamné ce qu’il a qualifié d'”assaut (…) violent et organisé de la part de mafias qui se livrent au trafic d’êtres humains contre une ville qui est un territoire espagnol”. “Par conséquent, il s’est agi d’une attaque contre l’intégrité territoriale de notre pays”, a ajouté le Premier ministre socialiste.

Cette tentative d’entrée massive a débuté vers 6 h 40, lorsqu’un groupe de “près de 2 000 migrants (…) a commencé à s’approcher de Melilla”, selon la préfecture de Melilla. “Plus de 500” d’entre eux “provenant de pays d’Afrique subsaharienne” ont ensuite forcé l’entrée du poste frontalier avec “une cisaille”, a ajouté la préfecture, selon laquelle 133 sont parvenus à rentrer.

Avec AFP et Reuters