Alors que le troisième pont est toujours en chantier, les N’Djamenois réclament sa finalisation rapide mais aussi un quatrième pour fluidifier la circulation du centre-ville vers les quartiers périphériques.
La croissance démographique rapide et l’augmentation du nombre de véhicules ont entraîné une congestion routière alarmante à N’Djamena. Beaucoup d’habitants de la capitale estiment qu’il faut finaliser rapidement le troisième pont mais aussi construire un quatrième pont pour désengorger la ville des quartiers périphériques.
À l’entrée du pont étroit de Chagoua, une double file de motos s’étire à perte de vue ce mercredi 10 janvier. Il faut patienter au moins 30 à 40 minutes pour traverser le pont long de moins d’un kilomètre.
Assis sur sa moto, en attendant le passage, Hervé se lâche : « Chaque jour, nous faisons face à l’embouteillage ici et l’Etat ferme les yeux. »
N’Djamena, la capitale tchadienne, est confrontée à des embouteillages chroniques qui entravent non seulement la mobilité, mais impactent également l’économie locale. Face à cette situation critique, une solution s’impose. Quelques N’Djaménois rencontrés évoquent la nécessité de la construction d’un quatrième pont pour désengorger la capitale des quartiers tels que Walia, Toukra…
“Il est vraiment difficile de traverser le pont aux environs de 6 heures et 17 heures. La finalisation rapide de la construction du troisième pont s’avère nécessaire pour désengorger notre ville, améliorer la qualité de vie des résidents et dynamiser l’économie locale“, indique Gustave.
“Nos rues actuelles sont saturées de trafic, créant ainsi des bouchons quotidiens. Un troisième pont fournirait une alternative supplémentaire en répartissant la charge de trafic, allégeant ainsi la pression sur les autres ponts et routes de la ville“, renchérit Jean.
Dynamiser l’économie locale
La congestion routière affecte négativement l’activité économique en entraînant des retards de livraison, des augmentations des coûts de transport et une diminution de la productivité, car une partie de main d’œuvre habite dans les quartiers périphériques.
“Un troisième pont faciliterait le transport des marchandises et stimulerait le commerce local en offrant une meilleure accessibilité aux entreprises. Aussi, beaucoup d’employés habitent de l’autre côté du pont et donc cela a vraiment d’impact sur les activités de toutes les personnes. Je ne sais pas s’il faut parler de la construction du quatrième pont, car nous attendons impatiemment le troisième qui ne finit jamais “, souligne Mbaïré Claude, économiste.
Le troisième pont sur le Chari, dont la construction a été entamée depuis des années, est toujours en chantier.