Le ministère de l’Elevage et des Productions animales organise ce 7 novembre, un atelier de validation de la version révisée du Plan national stratégique de contrôle et d’éradication de la peste des petits ruminants.

Selon la directrice générale adjointe du service vétérinaire dudit ministère, Singambaye Ghislaine Mbeurnodji, la peste des petits ruminants est une maladie virale des ovins et caprins “hautement” contagieuse. Elle est due à un morbide virus et se caractérise par des symptômes respiratoires. Elle souligne que l’analyse de la situation épidémiologique a prouvé que cette maladie est exotique au Tchad.

Une étude réalisée à l’échelle nationale par l’institut de recherche en élevage pour le développement en 2018 indique une séroprévalence individuelle de 52,9% entrainant des pertes considérables dans les élevages. Ces pertes sont estimées à 13 milliards par an. “D’ou l’importance d’évoluer vers une stratégie d’éradication de cette maladie”, estime la directrice générale adjointe Singambaye Ghislaine Mbeurnodji.

Elle ajoute que la stratégie mondiale pour le contrôle et l’éradication de la peste des petits ruminants a été établie en 2015 avec l’adhésion de plusieurs pays dont le Tchad. Ainsi pour confirmer l’engagement national en faveur de cette stratégie, chaque pays adhérent a été invité à élaborer un plan stratégique national.

C’est ainsi que le Plan national stratégique national de contrôle et d’éradication de la peste des petits ruminants a été élaboré et mis en oeuvre avec l’appui du projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS). Le plan couvre la période 2017-2025. Pays d’élevage par excellence, le Tchad dispose d’un cheptel important estimé à 137.000.000 de têtes donc 85.500.000 de petits ruminants.

Pour le coordonnateur national de PRAPS2, Yacoub Ibrahim Djouma, les résultats de la première phase du plan sont insuffisants dûs à plusieurs facteurs. Cette version révisée qui sera validée au cours de cet atelier doit prendre en compte ces insuffisances pour que “cette fois – ci l’on arrive à forger des bases solides nous permettant d’éradiquer cette maladie qui restera un fléau à combattre afin de permettre le développement de l’élevage des petits ruminants dans notre cher pays”.

Lançant les travaux, la Secrétaire d’État à l’Elevage et aux productions animales, Fatimé Kodbe, a exhorté les participants à examiner minutieusement ce plan stratégique révisé pour faire de lui un outil techniquement “solide” et “crédible” en matière de lutte contre la peste des petits ruminants.