La fin du premier semestre est fixée comme la période des élections législatives et communales. Mais, cette décision n’arrive pas à persuader la Coordination des partis politiques pour la défense de la Constitution (CPDC).

« Des élections en 2019, il est difficile de s’en convaincre, d’autant plus que la conduite unilatéraliste du processus par le pouvoir MPS trahit une volonté d’empêcher ou à tout le moins de retarder les élections législatives et communales », déclare Poddi Djimé Bichara, porte-parole de la Coordination des partis politiques pour la défense de la Constitution (CPDC), face aux journalistes, ce 20 mai.

Pour le porte-parole, la mise en place du Cadre national de dialogue politique (CNDP), au lendemain du forum gouvernemental, cache beaucoup d’intentions malveillantes. « Officine de toutes les manœuvres plus sordides les unes que les autres, le théâtre de la corruption, des intimidations et menaces en tous genres, le CNDP est devenu incontestablement le principal obstacle à l’organisation des élections au Tchad », dit Poddi Djimé Bichara.

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Pour la Coordination des partis politiques pour la défense de la Constitution, « Le CNDP est devenu incontestablement le principal obstacle à l’organisation des élections au Tchad ».

Le décret 216 portant la désignation des membres de la Céni (Commission électorale nationale indépendante) est, selon la CPDC, en violation flagrante de la loi n°030/PR/2018 du 30 novembre 2018, portant création d’une Commission électorale nationale indépendante et l’ordonnance n°40/PR/2018 du 31 aout 2018 portant statut de l’opposition démocratique.

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Cette situation laisse perplexe Poddi Djimé Bichara. « Rien ne laisse présager l’organisation des élections apaisée, transparente et libre », s’inquiète-t-il avant de lancer un appel aux démocrates tchadiens de s’opposer à cette « forfaiture, pour exiger l’organisation des élections libres, justes, démocratiques et crédibles ».