L’Union générale des institutions de soutien à la langue arabe au Tchad ne lâche pas dans l’affaire du concours d’entrée à l’Ecole nationale d’administration (ENA). Elle rejette, dans une déclaration du 23 octobre, les résultats définitifs dudit concours proclamés par le jury.

Le président de l’Union, Dr Hassaballah Mahadi, adhère pleinement au droit des intellectuels arabophones d’entrer à l’École nationale d’Administration (ENA) sur un pied d’égalité entre eux et leurs frères francophones. Il dit être écœuré et rejette les méthodes de “discriminations raciales” pratiquées par certains fonctionnaires à l’encontre des intellectuels arabophones, et les pratiques utilisées par le directeur de l’ENA.

L’Union attire l’attention des étudiants dont l’admission et la réussite au concours a été annoncée, ainsi que l’attention de leurs parents. “Vous devez être les premiers à rejeter ce résultat annoncé par le jury, afin de préserver l’intégrité de leur avenir professionnel et fonctionnel, car l’histoire est impitoyable”, conseille-t-il.

“Cette promotion sera inscrite dans l’histoire tchadienne que leur admission est injuste et illégale”, tempête-t-il. Et de moraliser: “Et cela offense ces étudiants et les poursuit dans leur CV à l’avenir, même s’ils occupent les plus hauts postes de l’administration de l’État”. Et de conclure : “à moins que l’État ne prenne des mesures juridiques pratiques appropriées pour remédier à cette situation qui est à la loi.”