En quelques années, les bus universitaires de N’Djamena présentent des images dépréciables. La situation serait inquiétante dans les prochaines années.

Des vitres brisées, des rétroviseurs cassés, des portières automatiques qui peinent à s’ouvrir. Voilà l’image qu’on peut retenir des bus universitaires de l’université de N’Djamena, après huit années de circulation. Raisons ? Le nombre pléthorique des étudiants, les conséquences de certaines grèves qui mettent en confrontation les élèves et étudiants, les accrochages avec les passants. Selon les étudiants, « la situation actuelle de ces bus est visiblement le résultat du manque d’entretien ».

L’entretien. C’est bien le problème majeur. Et c’est qui met en conflit les billettistes de ces moyens de transport et les étudiants, car les 50FCFA qu’il faut payer avant de monter ce bus servirait à assurer l’entretien mais rares sont les étudiants qui payent normalement cette somme. Sans moyen financier conséquent, il est donc difficile de parler de l’entretien.

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Dans les quartiers, les citoyens se sont finalement familiarisés avec la résonance de ces bus qui reflètent la vestuté. Tellement amortis par le surpoids et le vieillissement, le bruit que ces bus universitaires produisent est trop fort et l’on peut l’entendre sur une longue distance.

Autre raison qui pourrait expliquer la situation actuelle de ces bus, c’est le manque de protection. Tous les jours, ils sont sous le soleil et même quand il pleut il n’y a pas un endroit où on doit les garer. Plus ces bus deviennent vieux et presque non-utilisable, plus le nombre des étudiants augmente. Finalement dans les années à venir, l’Université de N’Djaména risquerait de se trouver sans un bus en bon état.