Le ministre de l’Education nationale et de la Promotion civique, Aboubacar Assidick Tchoroma, a recommandé le 23 septembre dernier, l’utilisation du manuel ‛‛Etoile’’ sur toute l’étendue du territoire. Cette recommandation est constatée par certains enseignants.

La recommandation du livre et manuel ‛‛Etoile’’ est pour une éducation meilleure, selon le ministère en charge de l’Education. La collection ‘’ Etoile’’ remplace donc ‘’ Champion’’ utilisée auparavant. Mais, cette décision est refoulée par certains enseignants des écoles primaires qui ont préféré s’exprimer dans l’anonymat. Pour l’un d’eux, « les livres Etoile ne sont pas vraiment riches pour que les apprenants utilisent pour leur éducation. Même le manuel de guide n’aide vraiment pas les enseignants dans leur préparatif ».

L’arrivage de 23 millions de livres ‛‛Etoile’’ confirmé par le ministre de l’Education suscite des réactions chez certains enseignants : « l’arrivage de ces livres est un business pour le ministre et non pour l’éducation de ces innocents apprenants » s’exclament-ils.

Pour Djimramadje Djimtibaye, inspecteur départemental de l’éducation civique pour la commune du 6éme arrondissement, il y a un nombre important de besoins des manuels que même la commande des 23 millions ne suffira pas pour couvrir les besoins de toutes les écoles car il y a aussi un nombre incalculable des apprenants au niveau national. Pour une bonne éducation des apprenants il faut que chaque élève ait au moins 7 différents livres à sa portée à la maison car l’éducation ne se limite pas seulement à l’école.

« L’éducation dans une nation c’est d’abord l’affaire de l’Etat. Il trace les lignes directrices, les conduites à tenir ainsi que les aspects techniques et pédagogiques. Donc en tant que représentant de l’Etat au niveau des inspections, nous trouvons bien la recommandation du ministre de l’éducation. Si certains enseignants trouvent inacceptable les recommandations du ministre cela est dû à leur formation. Car, pour une bonne éducation il faudra repartir sur des bases que les apprenants peuvent comprendre » souligne Djimramadje Djimtibaye.

Nano Nadia (Stagiaire)