L’Inspection générale d’Etat (IGE) procède depuis le début du mois d’août au contrôle physique des enseignants tchadiens, section de N’Djamena. Il vise au final à connaître le nombre exact des fonctionnaires tchadiens. Dans les centres de recensement, les enseignants font face à toutes sortes de difficulté.

Le recensement se déroule au Building de Moursal qui abrite le ministère de l’Education nationale, à l’Ecole du centre et au Lycée féminin d’Amriguébé. L’opération se déroule à un « rythme insupportable ». Les enseignants se plaignent de la lenteur de l’équipe du recensement. «  Ils font semblant de traîner pour augmenter les jours du recensement et profiter du prime »,  nous confie Marie Yoguerna, à l’école annexe d’Ardep-Djoumal.

Les enseignants sont obligés de se lever au premier chant du coq pour se rendre dans les centres de recensement. Certains ont même élu domicile avec leurs moustiquaires sur les sites   afin d’être les premiers à être recensés et percevoir leurs salaires  du mois de juillet 2018. Ce qui surprend, même après avoir accompli cette formalité, certains enseignants ne sont pas entrés en possession de leurs dus.

Selon l’IGE, le recensement ne concerne que la commune de N’Djamena. Une affirmation qui a semé la confusion dans les têtes des enseignants des provinces alignés sur la liste de N’Djamena et qui, jusque-là n’ont pas perçu leurs salaires du mois de juillet 2018.

Le recensement se poursuit dans les centres retenus à cet effet mais la moitié des enseignants concernés n’est pas encore recensée. En attendant la fin, leur calvaire continue sous les intempéries.