Depuis la fermeture des restaurants universitaires gérés par le Centre National des Œuvres Universitaires (CNOU), des petits restaurants se développent autour de la zone universitaire d’Ardep-Djoumal.

Aux alentours de l’Ecole Normale Supérieure (ENS) et de l’Université de N’Djaména des petits restaurants se développent comme des champignons. Des endroits aux allures de gargotes, clôturés par des tôles et d’autres à l’aire libre accueillent les étudiants en longueur de la journée. Inexistants avant trois mois, ces restaurants offrent des plats divers et variés. Les prix  sont accessibles à tous. Un plat de haricot par exemple coute 200 FCFA, celui de spaghetti 300 FCFA, et un verre de thé plus un gâteau de 50 FCFA peuvent aussi faire l’affaire. Chacun y trouve son compte. « Ça ressemble aux restaurants du CNOU, ils nous aident beaucoup » lance un étudiant de l’ENS. Plus qu’un restaurant, ces endroits servent de lieu de repos et de causeries pour les étudiants.

Mais, la plupart des étudiants s’interrogent  sur la fermeture des restaurants universitaires qui dure déjà plus six mois. La suppression de la bourse n’a contribué en rien au bon fonctionnement des œuvres universitaires. « Il n’y a rien qui peut remplacer les restaurants du CNOU car, les prix sont à notre portée et je ne sais pas pourquoi ils tardent à nous les ouvrir. Pourtant l’Etat a dit qu’il va renforcer les œuvres universitaires » se plaint un étudiant de la faculté de droit.

En réalité l’Etat  à travers  le Centre National des Œuvres Universitaires à des difficultés à payer les prestataires qui gèrent les restaurants. « Ils accusent un arriéré d’un an et d’autres de deux ans. Donc certains ont rompu même le contrat avec le CNOU » confie un billettiste du CNOU. En attendant que l’Etat règle ses factures avec les prestataires, ces tourne-dos peuvent bien tournerla restauration estudiantine.