N’DJAMENA, 6 mars (Xinhua) — L’état actuel de la situation de l’alphabétisation et de l’éducation non formelle est préoccupant au Tchad qui a un taux de 78% d’analphabètes, ce qui rend impossible tout développement harmonieux et durable, a déclaré le secrétaire général du ministère tchadien de l’Enseignement fondamental et de l’Alphabétisation, Dono Horngar Neldjita, en marge d’une rencontre internationale qui se tient depuis mardi dans la capitale.

“Près de 4 adultes sur 5 au Tchad (qui compte 11 millions d’habitants, Ndlr) ne savent ni lire, ni écrire, moins encore calculer par écrit dans aucune langue”, a précisé M. Dono Horngar Neldjita.

Le taux d’alphabétisme présente de fortes disparités selon le genre : 69% chez les hommes et 86% chez les femmes. Les disparités entre les régions sont encore plus accentuées, traduisant une offre d’éducation alternative très limitée: par exemple, à N’Djaména, la capitale, et dans le Mayo Kebbi ouest (frontalière avec le Cameroun), les taux sont de 45% (hommes) et 57% (femmes) contre 96% et 97% dans les régions du Lac Tchad et du Bahr-el- Ghazal. “Par ailleurs, plus de 800.000 jeunes en âge d’aller à l’école, n’y ont pas accès ou abandonnent précocement les classes, venant ainsi grossir le nombre des analphabètes. De cette manière, mon pays est loin de réduire de moitié ce taux d’ici 2015”, a affirmé le responsable tchadien.

M. Dono Horngar Neldjita a conclu se réjouir de chaque soutien des partenaires pour inverser la tendance de ce grand fléau qu’est l’analphabétisme.