64 panneaux solaires, installés au collège “Italie de Mbaïbokoum», chef-lieu du département des Monts de Lam, province du Logone Oriental ont été démontés sur ordre de la préfète Madjimbaye Kodjimbaye Constance.

C’est une situation qui risque de creuser un fossé entre les responsables du collège Italie de Mbaibokoum et les autorités locales. Le 2 juin 2021, 64 panneaux solaires installés au collège construit par des prêtres italiens à Mbaibokoum ont été démontés sur ordre de la préfète Madjimbaye Kodjimbaye Constance, selon l’association des parents d’élèves. c’est à l’insu du directeur du collège et même des responsables de l’Association des parents d’élèves, gestionnaire de ces panneaux installés au laboratoire du collège Italie de Mbaibokoum.

Ces panneaux étaient installés en 2009 par le comité de gestion des 5% des revenus du pétrole alloués à la zone productrice. Plus de 10 ans après, les autorités ont estimé que ces matériels ne sont pas utilisés à bon escient. Raison pour laquelle, il faut les démonter et les distribuer aux services de l’Etat qui en ont besoin.

D’après le secrétaire général de l’Association des parents d’élèves, Naidoumngar Bruno, les autorités, avec à leur tête, la préfète des Monts de Lam ne se soucient pas de l’éducation et de la formation des enfants. Elles ne pensent qu’à leurs “intérêts égoïstes”. Et pour preuve, souligne-t-il, ces autorités n’ont jamais discuté de ce problème avec les responsables du collège, même pas informé le jour de la désinstallation des panneaux. D’ailleurs, renseigne Bruno, la Préfète Madjimbaye Constance, le Maire de la ville de Mbaibokoum, Gamahoul Jonas et les autres autorités éducatives, notamment le délégué de l’éducation et l’inspecteur de l’enseignement de base se sont partagés ces panneaux solaires. Une partie est envoyée à Doba et à Moundou, vers qui, Dieu seul sait, ajoute le secrétaire général de l’Association des parents élèves.

Le Maire de Mbaibokoum, Gamahoul Jonas qui dit n’être pas associé indique tout de même avoir reçu des mains de la préfète deux panneaux solaires pour le compte de la mairie qu’il gère. Cependant, il s’indigne du fait que la préfète n’ait pas discuté au préalable avec les responsables en charge du collège avant d’enlever ces matériels. L’affaire est portée devant les autorités provinciales de Doba. Et le 7 juin, la préfète a été convoquée à Doba pour ce problème, suite à la correspondance des responsables du collège adressée aux autorités provinciales à Doba.

Nous avons tenté à maintes reprises de contacter la préfète pour sa version des faits, mais elle est injoignable.

BESSIMAN Bongaro