L’année 2021 au Tchad est particulièrement marquée par la mort brusque du président de la République, Idriss Déby Itno, qui a eu un impact sur la quasi-totalité des secteurs d’activités, y compris l’éducation. Mais d’autres moments clés comme l’assassinat d’un enseignant et les grèves ont aussi perturbé le fonctionnement des activités d’enseignement-apprentissage. Le récapitulatif en quelques lignes.


Dès mars 2021, les cours commencent par être perturbés dans tous les cycles d’enseignement. Cela, à cause du déroulement des campagnes électorales qui occupent certains enseignants et élèves militants des partis politiques.

Mais c’est à partir du 20 avril, date de l’annonce officielle de la mort du maréchal du Tchad que les écoles et universités, à l’instar des autres secteurs d’activités seront très perturbées. Leurs portes restent fermées pendant quelques jours.

Mais cela n’a pas vraiment impacté sur la progression des programmes scolaires. A partir du mois d’août, les examens de fin de cycle tels que le brevet d’études fondamentales et le baccalauréat sont organisés. Si en 2020, le taux de réussite au baccalauréat reste bas avec un chiffre qui est de 33712 admis, cette année, c’est-à-dire en 2021, ce chiffre a grossi pour atteindre 44967 admis. La publication de ces résultats clôture l’année scolaire 2020-2021.


Dès la rentrée scolaire 2021-2022, le milieu scolaire sera transformé en un brasier. Tout commence le 10 octobre, le jour où un élève de la classe de troisième d’un établissement de la capitale assassine le surveillant de son école à coup de poignard. Cet assassinat a suscité l’indignation du Syndicat des enseignants du Tchad qui décide de déclarer une grève de trois jours sur toute l’étendue du territoire nationale. Ce cas a emmené le ministère de l’Education a instruire les chefs d’établissements à instaurer une fouille systématique des élèves avant l’entrée en classe. Voilà pour l’élémentaire et le secondaire.

Qu’en est-il pour l’enseignement supérieur ?


Au niveau supérieur, l’année 2021 n’a pas été tellement différente des années écoulées. Manifestations et grèves ont largement orné les mois de l’année 2021. L’un des actes qui a marqué ce secteur en 2021, c’est la séquestration de la ministre de l’Enseignement supérieur Lydie Beassemda et sa délégation, par les étudiants, au campus universitaire de Toukra. C’était le 20 mai, soit quelques jours seulement après la nomination de cette dernière. Cet acte, il faut le rappeler, a eu comme conséquence l’exclusion de 3 étudiants de l’université de N’Djaména.


Cette décision de la présidence de l’université de N’Djaména provoque jusqu’aujourd’hui la colère des étudiants qui revendiquent la réhabilitation de leurs camarades. Entre-temps, les enseignants-chercheurs de l’université d’Abéché étaient en bras de fer avec le président de ladite université. Un bras de fer qui a finalement occasionné la suspension du Pr Mahamat Seid Ali, président de cette université, le 17 novembre.


Mais il n’y a pas que les faits négatifs. 35 bus ont été remis par le Conseil militaire de transition au Centre national des œuvres universitaires, pour le transport des étudiants.