Le gouvernement a édicté plusieurs mesures pour limiter la propagation de la Covid-19 dans les établissements scolaires sur l’ensemble du territoire national. Compte tenu du nombre pléthorique des élèves, les lycées publics auront vraisemblablement du mal à respecter ces mesures.

D’ici le 1er octobre, c’est la rentrée officielle des classes au Tchad. Une rentrée académique particulière, car la Covid-19 est toujours d’actualité. Plusieurs mesures sont édictées pour éviter que les écoles soient les lieux de propagation par excellence de cette maladie. Parmi ces mesures, le passage systématique des élèves des classes intermédiaires en classes supérieures et la limitation à deux élèves par table-banc.

Si ces mesures s’avèrent salvatrices, elles engendrent un autre problème auquel les établissements d’enseignement doivent faire face. Il s’agit spécifiquement de l’insuffisance des table-bancs dans les salles.
Au lycée Félix Eboué où nous nous sommes rendus, cette situation oblige les responsables à ne pas ouvrir les inscriptions pour les classes de Terminales, en attendant de mettre un scénario pouvant permettre de gérer efficacement le nombre pléthorique d’élèves qu’ils doivent accueillir.

A savoir, ce grand lycée de la Capitale compte environ 28 table-bancs par salle pour un effectif d’environ 200 élèves. Avec cette mesure du gouvernement, Service Moundou Harang, l’un des deux proviseurs de ce lycée affirme que son lycée « peut accueillir une cinquantaine d’élèves par salle ». Mais où iront les autres ? « C’est un établissement public mais nous ne pouvons pas faire autrement. La plus belle femme au monde ne peut donner que ce qu’elle a. Nous allons seulement respecter ce que les autorités nous disent », ajoute-t-il.

Avec un total de 865 candidats présentés au bac, le lycée Félix Eboué se retrouve seulement avec 255 admis. Ce qui constitue déjà l’un des obstacles à l’application stricte des mesures édictées par les autorités en charge de l’éducation. Le cas de ce lycée n’est qu’un exemple, car la quasi-totalité des écoles publiques du pays font face à la même situation.