PARIS, 11 novembre (Xinhua) — Si des progrès importants ont été enregistrés dans certains pays pour l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) et de l’Education pour tous (EPT) à l’horizon 2015, il n’est pas le cas dans d’autres qui, malheureusement, ne seront pas en mesure d’atteindre ces objectifs, en raison d’un déficit de financement pour ce qui est des objectifs relevant des domaines de compétence de l’UNESCO, a déclaré lundi à Paris le président Idriss Déby en marge de la 37ème session de la Conférence générale de l’UNESCO.

“En ce qui concerne le Tchad, nous avons prescrit dans les actions du gouvernement le caractère prioritaire de l’Education et avions souscrit à tous les engagements internationaux en la matière. Des moyens humains, matériels et financiers conséquents ont été mobilisés au profit du système éducatif”, a précisé le chef de l’Etat tchadien.

Le le système éducatif du Tchad a enregistré une expansion rapide ces dernières années, a-t-il affirmé en citant la construction des infrastructures à tous les niveaux d’enseignement, des équipements et moyens logistiques, de la formation des enseignants, de la réforme des programmes, de la dotation en manuels scolaires et autres matériels didactiques.

Les effectifs scolaires ont plus que triplé et un accent particulier a été mis sur la scolarisation des filles.

Mais ces progrès quantitatifs sont contrariés par la qualité de l’éducation dont les indicateurs de rendements ne cessent de se dégrader, a-t-il dit.

Face à cette contreperformance, le gouvernement tchadien a engagé une réforme de l’éducation, sur la base de la loi portant orientation du système éducatif et des recommandations pertinentes du Forum national de réflexion sur le système éducatif tchadien.

“Cette réforme, engagée selon une vision holistique de l’éducation, couvre tous les secteurs, du préscolaire au supérieur “, a indiqué le président Déby Itno.

Il a enfin plaidé pour que l’agenda post-2015 prenne en compte les acquis des OMD, leurs forces et faiblesses ainsi que leur extension à des nouveaux secteurs tels que: la science, la technologie, la recherche, la culture, la communication, l’information, bref, le développement durable dans un monde plus juste et plus prospère, exempt de pauvreté et de violence.