Les étudiants des facultés des sciences de la santé humaine de N’Djamena et d’Abéché, dans un point de presse annonce qu’ils entrent en grève sèche à partir de ce 10 novembre.

« Nous étudiants des facultés des sciences de la santé humaine de N’Djamena et Abéché exprimons notre désarroi et notre mécontentement dus à l’accumulation exponentielle de nos arriérés de bourse », a souligné le président de l’association des étudiants des facultés des sciences de la santé humaine de N’Djamena et Abéché Capel Ha-Bordé.

En effet, le décret N°686 /PR/PM/MESRI/2016 portant suppression des bourses intérieures fait exception de celles des formations professionnelles dont les facultés des sciences de la santé humaine font partie. Mais, selon les étudiants, ils peinent à avoir leurs bourses qui s’élèvent à trente-trois (33) mois d’arriérés “faute de manque de volonté politique de plus hautes autorités et la mauvaise foi du Centre national des œuvres universitaires (CNOU)”.

Selon eux, le ministère des Finances et du Budget refuse de procéder au paiement de leurs bourses malgré les instructions qui ont été données à deux reprises par le Premier Ministre de transition. « Pourtant la plupart de ces étudiants viennent de couches défavorisées comptant sur cette bourse pour photocopier les cours, se déplacer voir payer leurs loyers et se trouvent à bout de souffle malgré leur volonté manifeste de vaquer normalement à leurs activités », relève le président de l’association.

Il souligne que toutes les démarches ont été menées auprès du CNOU, du ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, du ministère des Finances et du Budget, du trésor et de la primature mais en vain.

« Après trois semaines de préavis de grève sans résultat satisfaisant, nous décidons d’arrêter avec toutes les activités académiques et hospitalières dès aujourd’hui 10 novembre 2021 jusqu’à satisfaction totale. Nous tenons pour responsables le ministre des Finances et du Budget, le ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation et le centre national des œuvres universitaires », décident-ils.