Les étudiants et enseignants du campus universitaire de Toukra rebroussent chemin.

Ce matin, le déploiement d’un fort dispositif policier à Toukra, témoigne du climat tendu qui règne depuis quelques jours au campus universitaire de ce quartier. En effet, les étudiants montent le ton pour exiger une augmentation du nombre de leurs bus.

Sur les différents axes, surtout ceux de Walia et Toukra, les barricades ne cessent de se constituer. Les chauffeurs de bus sont sommés d’arrêter les moteurs ; les étudiants qui s’y trouvent contraints de regagner la protestation.

Ceux qui ont pu se rendre au campus, à la première heure de la matinée, sont très vite rattrapés par le mouvement. À pieds, leurs condisciples rallient le site pour empêcher toute activité académique.” Nous avons une session programmée ce matin. Mais, elle a été reportée. Je voudrais qu’elle ait lieu ; ce n’est pas grave, on va se rattraper prochainement”, confie un étudiant.

Des cris et autres bruits assourdissants envahissent les amphithéâtres. Pour des raisons de sécurité, certains enseignants et étudiants préfèrent quitter le campus. ” S’il te plaît, tu peux me déposer devant. Puisque les bus sont garés”, lance un étudiant à un motocycliste.

Le gouvernement avait promis devant la défunte Assemblée nationale augmenter le nombre des bus des étudiants. Une année plus tard, cette promesse tarde à se concrétiser. Avec le surnombre constaté dans les bus, ne pourrait-on pas craindre une éventuelle propagation de la covid-19, d’autant plus que les autorités informent que les chiffres sont en hausse en ce début du mois de novembre ?