Les enseignants tchadiens observent depuis ce matin une grève de trois jours renouvelable. Ils revendiquent le versement à temps échu des salaires et le versement intégral des primes et indemnités de l’année 2014-2015.

Suite à un appel lancé le samedi 7 octobre dernier par la Confédération Indépendante des Syndicats du Tchad, les enseignants des différents syndicats affiliés ont décidé d’observer une grève. Celle-ci a commencé depuis ce matin sur l’ensemble du territoire national. Selon le Secrétaire Général adjoint de ladite confédération Mahamat Nasradine Moussa, cette grève est justifiée par le non payement des salaires injustifié et des primes des examens et concours dans les provinces. Pour Mahamat Nasradine Moussa, l’Etat tchadien n’a payé que les enseignants de la capitale et ignore les provinciaux. Il ajoute par ailleurs que la grève sera observée jusqu’au paiement du dernier enseignant : « Même si on commence à payer maintenant, nous devons attendre que le dernier des enseignants entre possession de son salaire avant de lever le mot d’ordre de grève ».

Ras-le-bol des élèves à N’Djamena

Suite à cette grève des enseignants, les élèves des lycées Félix Eboué et Technique commercial, les deux grands lycées de la capitale ont fait une descente musclée dans les lycées privés pour bouleverser les cours. Pour eux, ce sont toujours les élèves des lycées privés qui sont primés. Ceci, parce que quand les enseignants vont en grève, ils ne bénéficient pas de tous les chapitres comme ceux du privé. Ils promettent de continuer malgré les interventions des forces de l’ordre jusqu’à ce que leurs enseignants reprennent avec les cours.