Le Collectif des lauréats professionnels de l’éducation (ENIB, CAP/CEG et DIPES) en instance d’intégration à la Fonction publique a tenu une rencontre à l’école Padano, ce dimanche 16 mai 2021, pour réitérer ses réclamations d’intégration sans quoi, il joindra sa voix à celle des autres contestataires.

Vu la situation sociopolitique que vit le pays en ces heures incertaines au lendemain du décès tragique du président Idriss Deby Itno, des personnes de mauvaise augure veulent noyer le peuple Tchadien, notamment les lauréats de l’éducation dans la misère et l’injustice, estime Neuzilka Emmanuel, porte-parole du Collectif des lauréats de l’éducation. Il dit “ne plus pouvoir cautionner l’arbitraire et la guerre de positionnement pour des intérêts égoïstes, claniques, etc. (…)”. Le Collectif dénonce sans réserve les “dérives autoritaires contraires à la règle démocratique” et dit non aux ennemis de la paix et de la bonne cohabitation. Pour Neuzilka Emmanuel, les vraies victimes de cette injustice sont les lauréats professionnels de l’éducation en instance d’intégration qui croupissent depuis 15 ans dans la torture psychologique.

Néanmoins, souligne Neuzilka Emmanuel, le caractère apolitique du Collectif n’exclut pas sa mobilisation dans tout projet ou son adhésion à toute initiative pouvant garantir l’atteinte de son ultime objectif qui est “l’insertion socioprofessionnelle”. Le Collectif affirme ne pas accepter de vivre dans cet état et se place dans la logique de revendiquer ses droits peu importe la forme du gouvernement de transition et sa légitimité.

Rappelons que c’est depuis 2016, lors du premier passage de l’actuel Premier ministre de transition à la primature que les projets d’arrêtés d’intégration déjà finalisés ont été annulés et gelés. En dépit des années d’attente, force est de constater, selon le porte-parole du Collectif, que le PM n’a pris l’ampleur de la gravité de la situation. C’est pourquoi, le Collectif appelle le CMT et son gouvernement à signer le projet d’arrêté dont il a participé à l’élaboration depuis décembre 2020, dans un bref délai afin d’éviter l’embrasement. Somme toute, “le Collectif se réserve le droit de joindre sa voix à celle des autres contestataires pour réclamer justice et tient le gouvernement pour responsable de toute suite (…)”.