Les écoles publiques du quartier Goz-attor dans le 10ème arrondissement sont complètement dans l’eau. Les élèves n’ont pas repris le chemin de l’école, près d’un mois après la reprise officielle des cours. Tchadinfos a fait un tour ce mercredi 26 octobre au Lycée/Collège et l’école communale de ce quartier.

Le quartier Goz-attor est situé dans le 10ème arrondissement de N’Djamena. Ces parages ont subi cette année une inondation sans précédent. Avant d’arriver à l’école communale, il faut patauger dans l’eau stagnante ou traverser un pont de fortune construit à base de bois. En plus, il faut débourser une somme. Un piéton doit payer 50 Fcfa et un motocycliste 100 Fcfa.

A l’école communale de Goz-attor, nous avons rencontré Oumar Adoum Mahamat, directeur de l’école communale “B”, Enock Khamis Directeur adjoint du Centre “A” et Mahamat Angoubdo Bouba, directeur section Arabe, installés dans la rue, pour attendre les parents d’élèves pour les inscriptions et les réinscriptions. Car, ils n’ont pas l’accès dans leurs bureaux, moins encore dans la cour de l’école. La cour de l’école est inondée.

Les responsables de l’école relèvent que chaque année, ils commencent les cours avec un retard à cause de l’inondation. C’est qui fait que leurs élèves préfèrent aller dans d’autres établissements.

« Les cours ont repris depuis le 3 octobre dernier, mais nous au niveau de l’école de Goz-attor, jusqu’à présent comme vous regardez, nous faisons les inscriptions et réinscriptions en dehors de l’école. On n’a même pas accès à nos bureaux ni dans la salle des classes », se plaigne Oumar Adoum Mahamat. 

Ils demandent le ministère de l’Education nationale et le maire du 10ème arrondissement de leur trouver une solution. « Sur plus de 2.000 élèves, nous avons inscrit moins de 100 élèves » précisent-t-ils.

Au niveau du lycée, la situation reste identique. Les enseignants et les élèves viennent tout le jour mais l’accès dans la salle est difficile. La cour de l’établissement est pleine d’eau malgré quelques efforts de l’administration qui ont mis des pneus pour accéder dans la salle de classe.

« Compte tenu de l’inaccessibilité à l’établissement, jusque-là, les cours n’ont pas commencé », explique Bétourmbaye Ador, directeur du CEG de Goz-attor. Il relève que l’établissement est situé dans un bas fond. « Les élèves viennent mais ils tournent autour de l’école. Nous avons lancé un appel aux enseignants de se présenter à partir de lundi 31 octobre, même s’il faut marcher dans l’eau, on va commencer avec les cours », jure-t-il.

Le proviseur du lycée du Goz-attor, Kachallah Yacoub Issa, a indiqué que la direction a adressé plusieurs demandes à la commune du 10ème arrondissement sans suite. « Nous n’avons qu’un lycée dans le 10ème arrondissement alors il faut que les autorités prennent leur responsabilité. Déjà beaucoup d’élèves demandent le changement d’établissement, car ils disent que les autres écoles sont plus avancées dans le programme d’enseignement ».