Frappé par l’âge, le lycée Félix Éboué, situé à N’Djamena, accueille malgré tout, au niveau secondaire, près de 3000 élèves. Son projet de réfection est déjà validé, assure un responsable de l’établissement.

Le plus grand lycée du Tchad se dépérit. Bâtiments fendillés, toits, portes et fenêtres mal-en-point ou enlevés, tables-bancs insuffisants, etc., le décor désole.

Le prestige que revêt ce lycée qui rassemblait les élèves de N’Djaména et ses alentours, il y a quelques décennies, semble s’effacer. Il est divisé en lycées littéraire et scientifique, mais rien n’a vraiment changé. ‘’ Le Tchad est ainsi. On manque d’électricité. Pas de fenêtres. On s’assoit à quatre par table-banc’’, décrit un élève de la terminale D3.

Même constat en terminale D1. ‘’Nous sommes exposés. Il y a des fuites au niveau du toit. Par exemple, quand les oiseux chient, ça tombe sur nous et nos affaires’’, sourit un élève. A ses côtés, un autre élève de la terminale A3, confie qu’ils ne disposent pas d’un enseignant de philosophie. ”Il y a également des élèves qui fument dans la cour. Mais, l’enseignement est bon’’, admet-il.

Du côté du lycée littéraire, qui compte 2198 élèves, le proviseur assure que cette situation concerne ‘’beaucoup plus’’ le lycée scientifique. Il nous oriente chez son collègue.

Dingamnayal Sayam, qui a en charge 870 élèves, fait une description flatteuse de ses bâtiments. ‘’ Nous avons les salles de classe qui sont dotées de tableaux et tables-bancs. Et en quantité suffisante’’, indique-t-il, reconnaissant que ‘’ce sont des bâtiments qui ont fait des années. Pour le moment, ça accueille encore nos enfants’’.

Le proviseur du lycée scientifique renseigne qu’un projet de réfectionnement est ‘’déjà’’ validé. “On attend que cela soit enclenché pour avoir des salles bien aérées, avec des portes, fenêtres et lumière’’, souhaite-t-il.