Depuis une semaine déjà, le contrôle physique des agents du ministère de l’éducation nationale de N’Djamena a débuté. Le couac, plusieurs enseignants d’autres villes du pays se retrouvent sur la liste de N’Djamena.

Dans la cour de l’Ecole du centre, ils sont nombreux, ces enseignants venus se faire contrôler en vue du paiement des salaires du mois de juillet au billetage. Un groupe de quatre enseignantes se rappellent les documents à fournir pour le contrôle : une copie de la carte d’identité nationale (photo d’identité récente) ; l’arrêté d’intégration pour les fonctionnaires ou acte de recrutement pour les contractuels ; un certificat de prise ou reprise de fonction et une attestation de présence effective datant de moins de 3 mois ; les diplômes authentifiés ayant servi soit à l’intégration ou au recrutement entre autres. Le contrôle physique actuel concerne les enseignants de la commune de N’Djamena. Mais, grande est la surprise de certains enseignants des autres régions qui se retrouvent sur la liste de N’Djamena.

Ngakoutou Emmanuel est enseignant à Moundou. Son nom se retrouve à N’Djamena pour le paiement. « Moi je suis en service à Moundou. Mais on m’a aligné ici à N’Djamena. Je suis venu et ils disent que le recensement ne nous concerne pas. Ça concerne d’abord ceux de N’Djamena. Ils disent qu’ils vont finir avec ceux de N’Djamena d’abord ils vont s’occuper de nous », déclare cet enseignant. Comme lui, un autre enseignant est venu d’Abéché. « Ils disent qu’ils vont finir avec ceux de N’Djaména mais quand ? » s’interroge-t-il. Selon Ngakoutou Emmanuel, au rythme où vont les choses ce n’est pas évident. Il affirme, « Pour authentifier même les diplômes, les gens de l’ONECS donnent une semaine, quand est-ce qu’ils vont payer les gens ? ».