Les établissements d’enseignement publics de la ville de Koumra dont lycées-collèges et écoles primaires ont tenté de reprendre dès la suspension du mot d’ordre de grève annoncée par le comité de crise du syndicat national des enseignants du Tchad. Mais, après trois jours, il n’y a pas toujours un vif engouement dans ces établissements.

Retards, absence d’élèves et des chargés de cours rendent morose la reprise des activités d’enseignement-apprentissage. Du lycée moderne, celui de 15ans et des écoles du centre ainsi que le lycée n°1 suivi des C.E.G de la place, le constat reste identique. Diverses raisons sont avancées pour expliquer cette reprise timide.

<< Depuis lundi, nous ne faisons cours qu’avec trois enseignants, les autres sont affectés même on ne sait pas>>, dit Gassissou Bertrand de la terminale D du lycée moderne.

Chantal Remotoï de la 4e au C.E.G de Ngomanan trouve que dans leur établissement, certains élèves viennent des villages environnants c’est pourquoi les salles de classe sont à moitié vide. Il faut attendre la semaine prochaine, espère-t-elle.

Au lycée n°1 et au C.E.G 1, la plupart d’ élèves sont restés dehors, lorgnant, l’arrivée de leurs enseignants.

Nassar, un chargé de cours de Sciences de la vie et de la Terre, se dirigeant vers sa classe justifie l’absence de ses collègues. << Nous avons repris mais pas totalement car certains de nos collègues n’ont pas eu leurs salaires donc ils sont à N’Djamena pour des courses administratives, raison pour laquelle, certains élèves sont dehors>>.

Si du côté des élèves, on ressent le soulagement de retrouver ses camarades et de reprendre les cours, tout n’est pas encore au rendez-vous, car vers  10 heures, l’on observe ces élèves en train de rentrer faute d’enseignants.

Alex Loubadjo Djassibaye, correspondant à Koumra