En l’espace de deux ans (fin 2016 et juin 2019), le nombre d’écoles forcées de fermer à cause de l’insécurité dans les zones de conflits en Afrique de l’Ouest et Centrale a multiplié par trois. Une situation qui a des répercussions sur les élèves et les enseignants de ces régions.

« L’éducation en péril en Afrique de l’Ouest et Central », tel est le titre du rapport publié par l’Unicef, le 23 août, qui met en exergue l’impact négatif des conflits armés sur l’éducation des enfants en Afrique. « En juin 2019, 9 272 écoles étaient fermées dans huit pays de la région », indique le rapport. Cette situation affecte plus de 1,91 million d’enfants et près de 44 000 enseignants qui se voient respectivement privés d’éducation et d’emploi.

Ce nombre croissant d’enfants forcés d’abandonner l’école à cause de la violence en Afrique de l’Ouest et Centrale contribue au nombre total de 40,6 millions d’enfants en âge de recevoir un enseignement primaire et de premier cycle secondaire qui ne sont pas scolarisés dans la région.

Au Burkina Faso, au Cameroun, au Mali, au Niger, au Nigéria, en République centrafricaine, en République démocratique du Congo et au Tchad, une intensification des menaces et des attaques contre les élèves, les enseignants et les écoles, contre l’éducation elle-même laisse les enfants, leurs familles, leurs communautés et l’ensemble de la société dans une situation douteuse.

Selon le rapport annuel du secrétaire général de l’Organisation des Nations-Unies sur le sort des enfants en temps de conflit armé : « plus du quart des 742 attaques vérifiées contre des écoles dans le monde en 2018 sont survenues dans cinq pays d’Afrique de l’Ouest et Centrale ».