Le 10 avril 2016, le président Idriss Déby Itno était réélu dès le 1er tour avec 59,92% de voix. Cinq ans après et alors qu’il briguera certainement, le 11 avril prochain, un nouveau mandat, l’heure est au bilan. Car les Tchadiens attendent de leurs élus qu’ils rendent des comptes sur la tenue de leurs engagements et la gestion de la chose publique. Et nous allons appréhender son bilan avec honnêteté.

Défense, sécurité et lutte contre le terrorisme; finances, croissance et économie numérique; diplomatie et leadership régional et international; développement agro-sylvo-pastoral et sécurité alimentaire; énergie, eau potable et économie verte; infrastructures, désenclavement et logement; système éducatif; santé et solidarité nationale; tourisme, culture et sports; jeunesse, femme et lutte contre la pauvreté; emploi, formation professionnelle et entreprenariat; gouvernance, unité nationale et cohabitation pacifique. Nous tenterons, au cours des prochaines semaines, de décortiquer les réalisations du président Déby dans chacun de ces secteurs.

Pour le président Déby, c’est un mandat particulièrement complexe qui s’achève ; il a débuté dans des difficultés et finit dans des difficultés. La chute des cours du pétrole à partir de 2014 continue d’avoir des répercussions néfastes sur les finances de l’Etat, tributaire en grande partie des ressources de l’or noir. Comme si cela ne suffisait pas, la pandémie du coronavirus est venue, en 2020, accentuer la crise financière et tout bouleverser : école, santé, etc. Nonobstant ces facteurs exogènes, le gouvernement a su maintenir les bases d’une économie en voie de diversification.

Dans ces circonstances, l’exercice du bilan sera certes délicat, mais nous tenterons d’inventorier, sans être exhaustifs, les actions réalisées, en les comparant aux engagements pris lors de la campagne et réitérés dans son discours d’investiture, le 8 août 2016. Nous montrerons les efforts d’optimisation budgétaire fournis, soulignerons l’impact positif des investissements consentis, la reprise ou l’aboutissement des grands projets d’infrastructures, etc.

Nous rappellerons qu’au cours de son mandat qui finit, le chef de l’Etat n’a pas hésité à endosser l’uniforme de chef des armées et, sans états d’âme, a livré une guerre implacable contre la secte Boko Haram, les rébellions sans avenir qui ont tenté une incursion dans le nord-est du pays. Nous l’avons toujours vu aussi actif sur le front de la lutte contre le terrorisme dans le Sahel ; il le sera davantage car le Tchad s’apprête à prendre, début février prochain, la présidence du G5 Sahel.

« A César, ce qui est à César ». Nous montrerons les réalisations du Maréchal Idriss Déby Itno (MIDI, les députés l’avaient élevé à la dignité suprême dans l’armée au regard de sa carrière brillantissime dans l’armée et de son bilan élogieux dans la lutte contre le terrorisme dans le bassin du lac Tchad et dans le Sahel), mais aussi ses échecs. Car si MIDI peut se targuer d’avoir réussi notamment à maintenir le pays dans la stabilité (en dépit des conflits dans les pays voisins), à relancer la machine économique et industrielle ou encore à faire rayonner le Tchad sur la scène internationale, il n’a pas tenu toutes les promesses faites en 2016. Nous ferons également, semaine après semaine, secteur après secteur, un tour d’horizon de ses promesses non tenues, des réalisations en cours.

Les chantiers de l’émergence restent énormes. MIDI s’active sur plusieurs fronts, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays ; le candidat se prépare. Il espère obtenir, dans trois mois un nouveau mandat, pour parachever ses œuvres.

La Rédaction